123308.fb2 HarryPotter et l'ordre du phoenix - читать онлайн бесплатно полную версию книги . Страница 120

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"Quelle chambre ?" demanda Harry en réduisant sa voix à un murmure tandis qu'ils passaient devant le portrait de la mère de Sirius.

"Eh bien, Sirius dit que ce n'est pas vraiment une chambre, plutôt une sorte de...

tanière,"expliqua Hermione. "Apparemment, il dort derrière la chaudière, dans ce placard condamné de la cuisine."

Mme Weasley était seule au rez de chaussée quand ils arrivèrent. Elle se tenait devant la cuisinière, et sa voix résonnait comme si elle avait pris un mauvais rhume lorsqu'elle leur souhaita "Joyeux noël,"et tous trois détournèrent les yeux.

"Alors, c'est ça la chambre de Kreacher ?" dit Ron, en apercevant une porte crasseuse dans le coin opposé au cellier. Harry ne l'avait jamais vue ouverte.

"Oui," dit Hermione," qui semblait à présent un peu nerveuse. "Euh... je crois qu'il vaudrait mieux frapper..."

Ron tapa sur la porte avec son ongle, mais il n'y eut pas de réponse.

"Il doit être en train de fouiner en haut", dit-il, et, sans plus attendre, il ouvrit la porte.

"Beurk !"

Harry observa l'intérieur. le plus gros de la pièce était occupée par une vieille chaudière, mais dans le petit espace entre les tuyaux Kreacher s'était aménagé ce qui semblait être un nid. Un ensemble de chiffons et de vieilles couvertures malodorantes étaient entassés sur le sol et le petit creux au milieu prouvait que c'était là que dormait Kreacher chaque nuit. Ici et là parmi les oripeaux étaient éparpillés des miettes de pain et de vieux morceaux de fromage. Dans un coin étaient entassés de petits objets et des pièces de monnaie que Kreatcher avait stockés là comme l'aurait fait une pie après le nettoyage par Sirius de la maison, et il avait également réussi à récupérer des photographies de famille en noir et blanc que Sirius avait jeté l'été précédent. Le verre des cadre était brisé, mais les petits personnages en noir et blanc l'observaient hautainement, incluant la femme sombre dont il avait vu le procès dans la Pensine de Dumbledore: Bellatrix Lestrange. De plus, sa photo semblait être la préférée de Kreacher; il l'avait placée en avant de toutes les autres et avait grossièrement réparé le verre avec du sparadrap.

"Je crois que je vais simplement laisser son cadeau ici," dit Hermione, en déposant le paquet en évidence au milieu du creux dans les tissus puis en fermant doucement la porte. "Il le trouvera plus tard, ce sera aussi bien."

"En parlant de ça," dit Sirius, qui débouchait du cellier en portant une grosse dinde tandis qu'ils fermaient la porte du placard, "est ce que quelqu'un a vu Kreacher récemment ?"

"Je ne l'ai pas revu depuis la nuit où nous sommes arrivés ici," répondit Harry. "Tu lui as ordonné de sortir de la cuisine."

"Oui..." dit Sirius en fronçant les sourcils. "Vous savez, je crois que c'est la dernière fois que je l'ai vu moi aussi...Il doit se cacher quelque part en haut."

"Il n'a pas pu partir, pas vrai ?" dit Harry. "Je veux dire, quand tu lui a dit "dehors", il a peut être pensé que tu voulais dire hors de la maison ?"

"Non, non, les Elfes de maison ne peuvent pas quitter leur maison tant qu'on ne leur a pas donné de vêtements. Il sont liés à la maison de leur famille," affirma Sirius.

"Ils peuvent quitter la maison s'ils le veulent vraiment," le contredit Harry. "Dobby l'a fait, il a quitté la maison des Malefoy pour m'avertir il y a deux ans. Il devait se punir après coup, mais il le faisait quand même."

Sirius parut légèrement déconcerté pendant un instant, après quoi il dit, "Je le chercherai plus tard, je m'attends à le trouver en haut en train de pleurer toutes les larmes de son corp après la plus grosse erreur de ma mère ou quelque chose comme ça. Bien sûr, il a pu se glisser dans les tuyaux d'aération et mourir... Mais je crois que je ne dois pas tant espérer."

Fred, Ron et Georges rirent; Hermione, au contraire, avait une expression réprobatrice.

Après avoir mangé le repas de Noël, les Weasley, Harry et Hermione avaient prévu d'aller rendre une autre visite à M. Weasley, escortés par Fol-oeil et Lupin. Mundungus apparut juste à temps pour le pudding de Noël et, comme s'il s'agissait d'une bagatelle, avait réussi à arry doutait fort qu'elle ait été prise avec l'accord de son propriétaire, avait été agrandie à l'aide d'un sort du même type que celui utilisé pour la vieille Ford Anglia des Weasleys.

Même si elle était tout à fait normale vue de l'exterieur, dix personnes plus Mundungus qui conduisait étaient capables de s'installer assez confortablement. Mme Weasley hésita avant d'y entrer -Harry savait que sa désapprobation pour Mundungus luttait avec le fait qu'elle n'aimait pas voyager sans magie- mais, finalement, le froid extérieur et l'intervention de ses enfants triomphèrent, et elle s'installa de bonne grâce sur la banquette arrière entre Fred et Bill.

Le voyage vers Ste Mangouste fut rapide en raison du très faible trafic dans les rues. Un petit flot de sorciers et de sorcières se faufilait dans les rues désertes pour se rendre à l'hôpital. Harry et les autres sortirent de la voiture, et Mundungus alla se garer à l'angle de la rue pour les attendre. Ils firent semblant de flâner vers la fenêtre là où se tenait le simulacre de nylon vert, puis, un par un, ils traversèrent la vitre.

La réception paraissait joyeusement festive; les orbes de cristal qui illuminaient Ste Mangouste avaient été colorées en rouger et or et portaient des babioles de Noël; du houx était pendu à chaque embrasure de porte; et des arbres de noël blancs étincelaient, couverts de neige magique et de glaçons qui scintillaient. Chacun portait à son sommet une étoile dorée. Le hall était moins bondé que la dernière fois qu'ils étaient venus, bien qu'à mi-chemin de la salle Harry soie poussé de côté par une sorcière avec un satsuma coincé dans la narine gauche.

"De la famille ?" sourit la sorcière blonde derrière son bureau. "Vous êtes les troisièmes que je voie aujourd'hui... Lésions dues à des sortilèges, quatrième étage."

Ils trouvèrent M. Weasley assit dans son lit en face des reste de dinde de son repas dans un plateau posé sur ses genoux, une expression penaude sur le visage.

"Tout va bien, Arthur ?" demanda Mme Weasley une fois que tout le monde eut salué M. Weasley et lui ait remis ses cadeaux.

"très bien, très bien," répondit M. Weasley, avec un peu trop d'entrain.

"Vous... euh... n'avez pas vu le guérisseur Smethwyck ?"

"Non," dit Mme Weasley d'un air méfiant, "pourquoi ?"

"Oh, rien, rien," dit M. Weasley d'un ton léger, en commençant à déballer sa pile de cadeaux. "Alors, tout le monde passe une bonne journée ? Oh, Harry - c'est absolument merveilleux !" Après avoir ouvert le cadeau de Harry, un fer à souder et des tournevis.

Mme Weasley ne semblait pas entièrement satisfaite de la réponse de M. Weasley.

Tandis que son mari tendait le bras pour serrer la main de Harry, elle observa le bandage qui dépassait de sa chemise de nuit.

"Arthur," dit-elle, "Ton bandage a été changé. Pourquoi ont-ils été changés un jour plus tôt, Arthur ? Il m'ont dit qu'il ne serait pas nécessaire de le faire avant demain."

"Quoi ?" dit M. Weasley, qui paraissait inquiet, en tirant ses couvertures plus haut sur sa poitrine. "Non, non, ce n'est rien, c'est j..."

Il sembla se dégonfler devant le regard perçant de Mme Weasley.

"Eh bien... Ne soit pas contrariée, Molly, mais Augustus Pye a eu une idée... Il est apprenti guérisseur, tu vois, un jeune homme adorable et trés interessé par... hum... la medecine complémentaire... Je veux dire, quelques uns de ces remèdes moldus... En fait, Molly, ils appellent ça des sutures, et ça marche très bien - sur des blessures de moldus -

"

Mme Weasley laissa échapper un bruit qui ne présageait rien de bon, situé entre le cri strident et le grognement. Lupin s'écarta nonchalamment du lit vers le loup-garou, qui n'avait pas de visiteurs et regardait la foule qui entourait M. Weasley avec mélancolie; Bill marmonna quelque chose à propos d'aller se chercher une tasse de thé et Fred et Georges bondirent sur leurs pieds pour l'accompagner en grimaçant.

"Est ce que tu essaye de me dire," dit Mme Weasley, en criant de plus en plus fort à chaque mot, et aparamment inconsciente du fait que les autres se sauvaient, "que tu as été souillé par des remèdes moldus ?"

"Pas souillé, Molly, chérie," l'implora M. Weasley, " C'était juste... Juste quelque chose que Pye et moi avions essayé... Seulement, le problème... C'est qu'avec ce type de blessure... ça n'a pas l'air de marcher aussi bien que nous l'espérions..."

"Ce qui signifie ?"

"Eh bien... euh, je ne sais pas si tu sais ce que... ce que sont les sutures ?"

"ça sonne comme si tu avait essayé de coudre les bords de la plaie ensembles..." dit Mme Weasley avec un rire sans joie. "Mais même toi, Arthur, n'aurait pas été aussi idiot..."

"Je prendrai bien une tasse de thé, moi aussi," dit Harry en sautant sur ses pieds.

Hermione, Ron et Ginny coururent presque vers la porte avec lui. Comme ils refermaient la porte derrière eux, ils entendirent Mme Weasley hurler,

"QU'EST CE QUE CA SIGNIFIE, C'EST L'IDÉE GÉNÉRALE ?"

"Typique de Papa," fit Ginny en secouant la tête tandis qu'ils tournaient au bout du couloir. "Des points de suture... "

"En fait, tu sais, ça marche très bien sur les blessures non-magiques,"

tempéra Hermione. "Je suppose que quelque chose dans le venin de ce serpent les a dissout. Je me demande où est le café ?"

"Au cinquième étage," répondit Harry, qui se souvenait des pancartes au dessus du bureau de la sorcière de l'accueil.