123308.fb2
'Oui' dit dumbledore
Pendant un long moment, aucun d'eux ne parla. Quelque part loin au-delà des murs du bureau, harry pouvait entendre le son des voix, des élèves se dirigeant vers le grand hall pour un petit déjeuner matinal peut être. Il semblait impossible qu'il puisse y avoir des personnes dans le monde qui désirent de la nourriture, qui rient, qui ne savait ni se souciait que Sirius Black soit parti à jamais. Sirius semblait déjà à un million de kilomètres, même maintenant une partie d'Harry s'imaginait que s'il tirait ce voile, il trouverait Sirius le regardant, l'accueillant peut être avec son rire comme un aboiement…
Je crois que je te dois une autre explication Harry' dit Dumbledore en hésitant ' tu te demandes peut être pourquoi je ne t'ai pas choisi comme préfet ? je dois avouer… que j'ai plutôt pensé… que tu avais déjà assez de responsabilités comme ça Harry leva les yeux sur Dumbledore et vit une larme s'écouler de la figure de Dumbledore dans sa longue barbe d'argent
Chapitre 38 : La deuxième guerre commence
CELUI DONT ON NE DOIT PAS PRONONCER LE NOM EST REVENU.
« Dans un rapide compte-rendu vendredi soir, le Ministre de la Magie, Cornélius Fudge a confirmé que celui dont on ne doit pas prononcer le nom est de retour au pays, plus affairé que jamais.
« C’est avec grand regret que je dois confirmer que le magicien se nommant lui-même Lord – vous voyez de qui je veux parler – est vivant et de retour parmi», dit Fudge d’un air à la fois brisé et troublé en s’adressant aux journalistes. « C’est avec presque autant de regrets que nous ajournons la révolte de masse des détraqueurs d’Azkaban, qui ont refusé de poursuivre leur profession au sein du Ministère. Nous pensons que les détraqueurs se rallient actuellement aux fidèles de Lord – machin chose ».
« Nous encourageons la population du monde sorcier à se tenir vigilante. Le Ministère publie en ce moment des guides élémentaire de vie et de défense personnelle qui seront distribués gratuitement à tous les sorciers avant le mois prochain. »
« Le compte rendu du ministère a été reçu avec effroi et alerte de la part de la communauté des sorciers qui aussi récemment que mercredi dernier recevait l’assurance de la part du Ministère qu’il n’y avait aucune forme de vérité dans ces rumeurs persistantes visant à démontrer que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom conspire à nouveau contre nous.
Les détails de l'incident qui ont poussé le Ministère a changé d’avis sont encore vagues, même s’il a été présumé que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et un groupe de fidèles (connus sous le nom de Mangemorts) ont pénétré dans le Ministère de la Magie jeudi soir.
Albus Dumbledore, récemment rétabli au poste de directeur de l’Ecole de Magie et de Sorcellerie à Poudlard, a été rétabli membre au sein de la Confédération des Sorciers et réhabilité a commander le Grand Ordre de Merlin et a été jusqu’ici indisponible pour tout commentaire. Il a insisté tout au long de l’année dernière sur le fait que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom n’était pas mort, et a plein d’espérance et de croyance, mais il recrute des fidèles pour essayer une fois de plus d’accentuer son pouvoir. Dans le même temps, le ¢garçon qui a survécu¢-
« Tu y es, Harry, je savais qu’il te mêlerai a ça d’une manière ou d’une autre », dit Hermione tout en regardant le haut de son journal.
Ils étaient dans le bâtiment de l’infirmerie. Harry était assis en bas du lit de Ron, et ils écoutaient tout deux Hermione qui lisait la première page de la gazette du sorcier.
Ginny, dont la cheville avait été soignée en un clin d’œil par Madame Pomfresh s’installait au chevet d’Hermione ; Neville, dont le nez était revenu à sa taille et à la forme normale était assis sur une chaise entre les deux lits ; enfin Luna, qui était passée leur rendre visite, avait entre ses mains la dernière édition du Chicaneur, le lisant de haut en bas, et ne semblant prêté aucune attention à ce qu’Hermione disait.
« Il est à nouveau ¢le garçon qui a survécu¢, n’est-ce pas ?dit Ron sombrement. Il ne s’agit plus d’une tentative de se mettre en valeur maintenant, hein ? »
Il prit une grande poignée de Chocogrenouille dans l’immense pile qu’il y avait sur sa table de chevet, en lança quelques unes à Harry, Ginny, et Neville et arracha l’emballage du sien avec ses dents. Il y avait toujours de profondes marques sur son avant-bras, là où les tentacules du cerveau l’avaient saisi. Selon Madame Pomfresh, les pensées peuvent laisser un choc plus profond que toute autre chose, ainsi, depuis qu’elle a appliqué de nombreuses couches de pommade du docteur Ubbly, il semblait y avoir des améliorations.
« Oui, ils font plein d’éloges à ton égard maintenant, Harry », dit Hermione en parcourant l’article. ¢Une voix de vérité isolée…perçue comme déséquilibrée, jamais hésitant dans son histoire…forcé de supporter le ridicule et les calomnies… ¢ Hummm, dit-elle d’un air mécontent, « J’ai remarqué qu’ils ne mentionnent pas le fait que c’était eux à la gazette du sorcier qui nourrissaient ce ridicule et ces calomnies... »
Elle cilla d’un air méprisant et posa sa main sur ses cotes. Le sort que Dolohov avait utilisé sur elle, bien que moins palpable que s’il aurait été s’il avait pu crier la formule, avait néanmoins causé, selon les termes de Madame Pomfresh, ¢déjà pas mal de dégâts à assumer¢. Hermione était obligé de prendre dix sortes de potions différentes tous les jours, elle se rétablissait très bien, et elle en avait déjà assez de rester dans les bâtiments de l’infirmerie.
La dernière tentative de prise de pouvoir de Vous savez qui, page deux à quatre, Ce que le Ministère aurait dû nous dire, page cinq, Pourquoi personne n’écoutait Albus Dumbledore, page six à huit, Interview exclusif avec Harry Potter, page neuf… « Bien, dit Hermione pliant le journal et le jetant de coté, Sa leur a certainement donné beaucoup de sujets d’écriture. Et cette interview d’Harry n’est pas exclusive, c’est celle qu’il avait faite dans le Chicaneur il y a plusieurs mois déjà… »
« Papa les a tous vendu », dit Luna faiblement en tournant une page du Chicaneur. « Il en a obtenu un très bon prix, aussi, nous partons en expédition en Suède cet été, voir si l’on peut attraper un Crumple-horned snorkack*.
*Crumple-horned snorkack : snorkack plissé corné
Hermione sembla suffoquer un moment, puis dit, ¢Ca a l’air merveilleux¢.
Ginny croisa le regard d’Harry et s’empressa de regarder ailleurs en souriant.
« Bon, quoi qu’il en soit » s’asseyant un peu plus droite en sourcillant à nouveau.
« Que va-t-il arriver à l’Ecole ? »
« Et bien, Flitwick s’est débarrassé du marais de Fred et Georges », dit Ginny, « ça lui a pris environ trois secondes. Mais il a laissé un petit morceau sous la fenêtre qu’il n’a pas réussit à enlever »
« Pourquoi », dit Hermione avec un regard ahuri
« Oh, il a juste dit que c’était un sacré sort magique » dit Ginny en haussant les épaules.
« Je pense qu’il l’a laissé en guise de monument en l’honneur de Fred et Georges », dit Ron la bouche remplie de chocolat. « Ils m’ont envoyé tout ça, vous savez, expliqua t-il à Harry en désignant la petite montagne de Chocogrenouille devant lui. « Ils doivent bien s’en tirer avec le magasin de farces, hein ? »
Hermione sembla encore plus blâmant et demanda, « Maintenant, tous les problèmes vont se stopper, maintenant que Dumbledore est de retour ?
« Oui », dit Neuville, « Tout est redevenu normal ».
« Je suppose que Rusard est heureux, n’est ce pas ? » demanda Ron appuyant une carte Chocogrenouille à l’effigie de Dumbledore contre son pot à eau.
« Pas du tout », dit Ginny, « il est en réalité très malheureux… » En baissant sa voix jusqu’un silence. « Il ne cesse de répéter qu’Umbridge était la meilleure chose qui soit arrivé à Poudlard…
Tous les six regardèrent autour. Le professeur Umbridge, était allongé dans le lit à l’opposé et regardait vers le plafond. Dumbledore s’était engouffré seul dans la forêt pour la sauver des centaures ; comment avait-il fait - comment était il ressorti des arbres qui retenaient le professeur Umbridge, sans ne serait-ce qu’une seule égratignure sur lui
– personne ne le savait, et Umbridge n’allait sûrement pas le raconter. Depuis qu’elle était revenue au château, elle n’avait pas prononcé pas le moindre mot, du moins à leurs connaissances. Personne ne savait non plus ce qui n’allait pas avec elle. Son habituelle coupe de cheveux soignée était en désordre, et il restait encore des petites brindilles coincées dedans, mais autrement, elle avait l’air d’être saine et sauve.
« Madame Pomfresh a dit qu’elle était juste sous le choc », soupira Hermione
« Elle a plus l’air d’être vexé » dit Ginny
« Ouais, elle montre des signes de vie quand tu fais ça », dit Ron en faisant avec sa langue des petits bruits de claquements Umbridge se releva en regardant autour d’elle méchamment.
« Quelque chose ne va pas professeur ? » interrogea Madame Pomfresh en passant sa tête par la porte de son bureau.
« Non…Non » dit Umbridge, tout en se réinstallant dans sur ses oreillers. « J’ai dû faire un rêve ».
Hermione et Ginny dissimulèrent leurs rires dans leurs chemises de nuit.
« En parlant des centaures », dit Hermione, quand elle s’était calmé un petit peu, « qui est le professeur de divination maintenant ? Est-ce que Firenze reste ? »
« Il est obligé », dit Harry, « les autres centaures ne voudront pas qu’il revienne, nan ? »
« Apparemment, lui et Trelawney vont tous les deux enseigner », dit Ginny
« Je parie que Dumbledore espère pouvoir se débarrasser de Trelawney pour de bon », dit Ron, mâchant maintenant son quatorzième Chocogrenouille, « Pense ce que tu veux, le sujet entier est sans intérêt selon moi, Firenze n’est pas vraiment meilleur… »
« Comment peux tu dire cela ? », demanda Hermione « Après qu’on est réalisé qu’il existait de véritables prophéties ».
Le cœur d’Harry commença à s’emballer. Il n’avait pas dit à Ron, Hermione ou qui que ce soit ce que signifiait la prophétie. Neville leur avait dit qu’elle s’était cassée quand Harry essayait de le tirer dans les marches de la chambre des morts, et Harry n’avait pas encore corrigé ce qu’ils croyaient. Il n’était pas prêt à voir leurs expressions quand il leur dirait qu’il serait soit meurtrier, soit victime, et qu’il n’y avait pas d’autre issue…
« C’est dommage qu’elle ait cassée », dit Hermione calmement en se secouant la tête.
« Oui, c’est vrai », dit Ron « Au moins, Vous savez qui n’a jamais su ce qu’elle renfermait lui non plus – où vas-tu ? » Ajouta-t-il semblant à la fois surpris et déçu qu’Harry se lève.