123308.fb2 HarryPotter et l'ordre du phoenix - читать онлайн бесплатно полную версию книги . Страница 20

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Harry siffla d'étonnement.

Je parie que Percy adorerait ça !

Ron se mit à rire d'un rire caverneux.

Il est devenu fou furieux. Il a dit. Il a dit des choses terribles. Il a ditqu'il avait été toujours obligé de se battre contre la mauvaise réputation de papa depuis qu'il était rentré au ministère. Que papa n'avait aucune ambition et que c'était à cause de ça qu'on n'avait jamais eu beaucoup d'argent à la maison.

Quoi ? dit Harry qui n'en revenait pas.

Ginny émit un feulement à la manière d'un chat à qui on a marché sur la queue.

Je sais, dit Ron à voix basse. Et ça a été pire. Il a dit que c'était idiot de la part de papa de se montrer avec Dumbledore. Que Dumbledore était la source de gros ennuis et que papa allait tomber avec lui. Et que lui, Percy, savait envers qui rester loyal : le ministre.

Et que si maman et papa devenaient des traîtres, il allait s'arranger pour que tout le monde sache qu'il ne faisait plus partie de notre famille. Il a fait ses bagages la même nuit et il est parti. Il s'est installé à Londres.

Harry transpirait. Il avait toujours moins aimé Percy que ses autres frères, mais il n'aurait jamais imaginé l'entendre dire de telles choses à monsieur Weasley. Maman est dans le même état, dit Ron tristement. Tu sais. Elle pleure et tout ça. Elle est allée à Londres pour essayer de parler à Percy, mais, il lui a claqué sa porte au nez. Je ne sais pas ce qu'il fera s'il croise papa au bureau. Je pense qu'il l'ignorera.

Mais Percy doit savoir que Voldemort est de retour, dit doucement Harry, il n'est pas idiot ! Il devrait comprendre que vos parents ne prendraient pas de risque s'ils n'avaient pas de preuves. Ah ! Tu viens de toucher le fond du problème. Percy a dit que la seule preuve, c'était ta parole et que ça n'était pas suffisant.

Percy prend très au sérieux la Gazette du Sorcière, dit Hermione d'un ton piquant.

Et tous les autres acquiescèrent.

Mais de quoi est-ce vous parlez ? dit Harry en les regardant les uns après les autres.

Ils le regardèrent avec prudence.

Tu n'as pas lu la Gazette du Sorcier ? demanda Hermione nerveusement Si, répondit Harry.

Et.Heu.Tu l'as lue en détail ?demanda-t-elle plus anxieuse encore.

Pas dans le détail, répondit Harry sur la défensive. S'ils avaient eu quelque chose à dire sur Voldemort, ils l'auraient dit dans les gros titres.

Les autres grimacèrent en l'entendant prononcer ce nom. Hermione se hâta de poursuivre.

Et bien, tu aurais dû le lire page par page pour t'en rendre compte, mais .heu.il t'ont mentionné deux ou trois fois par semaine.

Mais je l'aurais vu !

Pas si tu t'es contenté des gros titres, dit Hermione en hochant la tête. Je ne te parle pas des articles en première page. Ils t'ont juste glissé entre les lignes comme pour ne pas trop attirer l'attention.

Qu'est-ce que tu .

C'est assez mesquin en fait, dit Hermione avec un calme contenu. Ils ont bien réussi à reprendre le style de Rita.

Mais, elle ne travaille plus pour eux ?

Oh non ! Elle a tenu sa promesse. De toute façon, elle n'avait pas le choix, ajouta Hermione très satisfaite. Mais on retrouve ses méthodes dans ce qu'ils essayent de faire maintenant.

C'est-à-dire? demanda Harry impatiemment.

Bien.Tu te rappelles qu'elle a écrit que tu t'évanouissais sans arrêt et que tu te plaignais que ta cicatrice te faisait mal et tout ça?

Ouais, dit Harry qui n'était pas prêt d'oublier les rumeurs que Rita Skeeter avait fait courir sur lui.

Et bien, ils ont écrit que tu es quelqu'un qui se leurre de vaines espérances en réclamant l'attention de tout le monde et qui se croit un grand héros de tragédie. Ou quelque chose dans ce genre, ajouta Hermione très vite, comme si cela faisait moins de mal à Harry d'entendre ça très vite. Ils continuent à raconter des horreurs à ton sujet. Si quelque fait divers inexplicable se produit, ils ajoutent un commentaire du genre : une fable digne d'Harry Potter. Ou si quelqu'un a un accident étrange, ils terminent l'article en disant : espérons que cette personne ne s'est pas fait une cicatrice sur le front, sinon il devra rendre grâces à Harry Potter.

Mais je ne veux pas que qui que ce soit se mette à me vénérer ! s'exclama Harry Je le sais bien, dit Hermione à nouveau apeurée, je le sais, Harry. Mais ne comprends-tu pas ce qu'ils sont en train de faire ? Ils veulent te faire passer pour quelqu'un envers qui on ne peut pas avoir confiance. C'est une idée de Fudge ! J'en suis sûre. Je suis prête à parier n'importe quoi ! Ils veulent que tous les sorciers se fassent à l'idée que tu n'es qu'un stupide petit plaisantin qui raconte n'importe quoi pour qu'on s'intéresse à lui.

Mais je n'ai rien demandé ! Je ne veux pas ! Voldemort a tué mes parents, bredouilla Harry. Je suis devenu célèbre parce qu'il a tué toute ma famille sauf moi. Qui voudrait devenir célèbre dans ces conditions ? Ils ne se sont pas imaginés que j'aurai préféré que ça ne se soit pas arrivé?.

On le sait bien, Harry, dit Ginny avec un air sérieux.

Et bien sûr, ils n'ont rien dit sur l'attaque des détraqueurs, dit Hermione. Quelqu'un a dû leur dire d'étouffer l'affaire. Ca aurait pourtant dû être un article très important. Des détraqueurs hors de contrôle ! Ils n'ont même pas parlé du fait que tu avais violé le décret du secret sur l'usage de la magie. On pensait qu'ils l'auraient fait. Ca aurait renforcé ton image de vedette stupide. On pense qu'ils attendent désespérément ton expulsion de Poudlard pour pouvoir ensuite se déchaîner contre toi. Je veux dire, si tu es expulsé, reprit-elle rapidement. Logiquement, tu ne devrais pas. Pas s'ils appliquent leurs propres lois. Il n'y a aucune sanction pour ce que tu as fait.

Ils revinrent sur le sujet de l'audition mais Harry en avait assez et ne voulait plus entendre parler de ça. Il essayait désespéramment de changer de sujet quand, au même moment, ils entendirent un bruit de pas dans l'escalier.

Oh, oh !

Fred tira violemment sur l'oreille extensible, il y eut un fort craquement et il disparut avec Georges. Une seconde plus tard, Madame Weasley rentrait dans la chambre.

La réunion est terminée. Vous pouvez descendre le dîner est prêt. Tout le monde meurt d'envie de te voir Harry. Qui a oublié toutes ses bombabouses devant la cuisine ?

c'est Pattenrond, répondit Ginny d'un air innocent, il adore jouer avec ça.

Je pensais que c'était Kreacher qui avait fait ça. Il fait tout un tas de choses bizarres de ce genre. Maintenant n'oubliez pas de baisser la voix quand vous serez dans le hall d'entrée. Ginny. Tu as les mains salles. Qu'est-ce que tu as fait ? Vas te les laver avant le dîner.

Ginny fit la grimace car les autres la regardaient et suivit sa mère hors de la chambre, laissant Harry seul dans la chambre avec Ron et Hermione. Ces deux derniers regardaient Harry avec appréhension, comme s'ils redoutaient qu'Harry recommence à hurler maintenant que les autres étaient partis. Leur apparente nervosité lui faisait un peu honte.

Bon, murmura-t-il.

Mais Ron secoua la tête et Hermione le coupa avec calme.

On savait que tu te mettrais en colère, Harry. On ne t'en veut pas. Mais il faut que tu nous croies, Harry. On a vraiment essayé de convaincre Dumbledore.

Oui, je sais, dit Harry.

Il cherchait un moyen de ne pas parler de Dumbledore, car à chaque fois qu'il y pensait, il sentait la colère monter en lui.

Qui est Kreacher ?

C'est l'elfe de maison qui vit ici, dit Ron. Complètement fou ! J'en n'ai jamais rencontré un comme lui !

Hermione fit une grimace de reproche à Ron.

Il n'est pas complètement fou, Ron.

Son but dans la vie, c'est de se faire couper la tête ! Et qu'elle soit empaillée et accrochée à côté de celle de sa mère ! Tu trouves ça normal Hermione ?