123308.fb2 HarryPotter et l'ordre du phoenix - читать онлайн бесплатно полную версию книги . Страница 21

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Oui, bon.C'est un peu étrange ! Mais ça n'est pas de sa faute.

Ron eut un regard désespéré vers Harry.

Elle est encore très « SALE »

Ce n'est pas SALE ! dit Hermione très énervée, c'est S.A.L.E : société d'aide à la libération des elfes. Et il n'y a pas que moi. Dumbledore aussi dit que nous devons être gentils avec Kreacher.

Ouais c'est ça, dit Ron. Allez, on y va, je meurs de faim.

Il passa le premier, mais avant de commencer à descendre.

Attendez, souffla Ron en tendant un bras pour arrêter Harry et Hermione. Ils sont encore dans le hall. On pourrait entendre quelque chose d'intéressant.

Les trois amis regardèrent prudemment à travers les barreaux de la rampe de l'escalier.

Le hall d'entrée était plein de sorciers et sorcières, y compris la garde personnelle de Harry. Ils chuchotaient entre eux avec excitation. Au milieu du groupe, Harry distingua les cheveux noirs et graisseux ainsi que le nez proéminent du professeur qu'il aimait le moins à Poudlard : Rogue. Harry se pencha au-dessus de la balustrade. Ce que Rogue faisait pour l'Ordre du Phénix l'intéressait au plus haut point. Une fine corde couleur chair descendit juste sous les yeux d'Harry. Regardant au-dessus, il aperçut Fred et Georges sur le palier du deuxième étage, faisant prudemment descendre leur oreille extensible en direction du groupe en dessous. Quelques instants plus tard, le groupe prit la direction de la porte d'entrée et disparut.

Harry entendit Fred murmurer « Raté ! » et ce dernier remonta son oreille extensible. Ils entendirent la porte d'entrée s'ouvrir puis se refermer.

Rogue ne mange jamais ici, dit Ron à Harry. Dieu merci ! Allons-y ! Et n'oublie pas de chuchoter dans le hall, Harry, chuchota Hermione.

En passant devant l'alignement de têtes d'elfes de maison, accrochées aux murs, ils aperçurent Lupin, Madame Weasley et Tonks, derrière la porte d'entrée. Ils jetaient des sorts pour fermer magiquement les nombreux verrous de la porte derrière ceux qui venaient de partir.

Nous mangerons en bas, dans la cuisine, murmura Madame Weasley, en venant à leur rencontre en bas de l'escalier. Harry, mon chéri, si ça ne t'embête pas, traverse le hall sur la pointe des pieds. C'est la porte juste là-bas.

CRASH

Tonks ! cria Madame Weasley exaspérée, en se retournant vers elle Je suis désolée, dit Tonks avec une voix plaintive. Elle venait de trébucher et était allongée de tout son long. C'est ce stupide porte parapluie ! C'est la deuxième fois que je me prends les pieds dedans.

Mais le reste de sa phrase fut couverte par un horrible cri perçant, à vous déchirer les oreilles et à vous glacer le sang. Le rideau de velours, mangé aux mites, devant lequel Harry était passé en arrivant, venait de s'envoler. Il ne dissimulait aucune porte, comme il l'avait cru. L'espace d'un instant, Harry pensa qu'il était en train de regarder à travers une fenêtre. Une fenêtre derrière laquelle une vieille dame dans un manteau noir hurlait à la mort. Mais il réalisa bien vite qu'il ne s'agissait que d'un portrait grandeur nature, mais le plus réaliste et le moins agréable à regarder qu'il avait vu de toute sa vie. La vieille dame bavait. Ses yeux roulaient dans leurs orbites. La peau de son visage était tellement parcheminée qu'elle semblait sur le point de craquer. Et tout le long du couloir derrière eux, tous les autres portraits se réveillèrent et commencèrent à hurler si fort que Harry dut se boucher les oreilles en plissant les yeux. Lupin et Madame Weasley se précipitèrent et essayèrent de ramener le rideau sur le portrait de la vieille dame, mais, ils n'y parvinrent pas tout à fait et elle se mit à crier encore plus fort, agitant ses mains griffues comme pour essayer de lacérer leurs visages.

Saletés ! Excréments ! Sous-produit de vilenie ! Dégénérés ! Mutants ! Bizarreries ! Vous tous qui aviez quitté cet endroit ! Comment osez-vous infecter la maison de mes aïeux ?

Tonks s'excusait encore et encore, traînant le porte parapluie derrière elle. Madame Weasley abandonna l'idée de fermer le rideau et se mit à courir dans le hall pour calmer les autres portraits d'un coup de baguette magique et un homme avec une longue chevelure noire s'élança de la porte juste en face d'Harry.

Tais-toi, vieille harpie ! gronda-t-il en saisissant le rideau, que Madame Weasley avait abandonné. La vieille dame devint pâle.

Tooooooooiiii !!! hurla-t-elle, ses yeux s'exorbitant à la vue de l'homme. Traître à mon sang ! Abomination ! Honte de ma chair !

J'ai dit Tais-toi ! mugit l'homme. Et avec un effort démesuré, il réussit avec l'aide de Lupin à refermer le rideau.

Les hurlements de la vieille dame s'évanouirent et le silence revint. Chancelant légèrement et balayant les cheveux qui lui retombaient devant ses yeux, le parrain de Harry, Sirius, se retourna vers lui.

Bonjour Harry, dit-il d'un ton sinistre, je vois que tu as fait connaissance avec ma mère.

Chapitre 5 :L'ordre du Phénix

Ta...

Ma chère vieille mère, dit Sirius. Ma chère vieille mère, oui. Ca fait un mois qu'on essaye de la décrocher, mais on pense qu'elle a jeté un sort de colle permanente au dos de son tableau. Descendons ! Vite ! Avant qu'ils ne se réveillent tous.

Mais que fait le portrait de ta mère ici ? demanda Harry désorienté, alors qu'ils passaient la porte et descendaient une volée de marche en pierres, les autres sur leurs talons.

Personne ne te l'a dit ? C'est la maison de mes parents, dit Sirius. Je suis le dernier descendant de la famille Black, alors maintenant, elle m'appartient. J'ai offert à Dumbledore qu'il en fasse son quartier général ; c'est à peu près la seule chose utile que je n'ai jamais faite.

Harry, qui s'attendait à un accueil plus chaleureux, remarqua l'amertume et la dureté dans la voix de Sirius. Il suivit son parrain en bas de l'escalier. Celui-ci ouvrit la porte qui donnait sur la cuisine. C'était un peu moins glauque que le couloir d'entrée. La pièce ressemblait à une caverne avec ses murs en pierres brutes. La lumière provenait essentiellement d'un grand feu à un bout de la pièce. Des volutes de fumée de tabac à pipe flottaient dans l'air, comme des fumées au-dessus d'un champ de bataille, à travers lesquelles se profilaient les silhouettes menaçantes de poêles et de casseroles qui pendaient du plafond. Plusieurs chaises avaient été amenées pour la réunion et s'entassaient au fond de la pièce, et une grande table de bois trônait au milieu d'elles, recouverte de feuilles de parchemin, de bouteilles, de gobelets et d'un tas de vieux vêtements.

Monsieur Weasley et son aîné, Bill, parlaient tranquillement à un bout de la table.

Madame Weasley s'éclaircit la voix. Son époux, un homme maigre, roux, atteint d'une légère calvitie et qui portait des lunettes à montures d'écaille, regarda vers eux et sauta littéralement sur place.

Harry ! Dit monsieur Weasley, se pressant à sa rencontre et en serrant sa main vigoureusement. C'est bon de te voir !

Par-dessus son épaule, Harry vit Bill, qui avait encore les cheveux longs ramenés en catogan, rouler rapidement les parchemins sur la table.

Le voyage s'est bien passé, Harry ? Demanda Bill, qui essayait de prendre d'un seul coup douze rouleaux de parchemin en même temps. Fol Oeil ne t'a pas fait passer par le Groenland ?

Oh ! Il a essayé, répondit Tonks, se précipitant pour aider Bill. Elle fit alors tomber une bougie sur le dernier morceau de parchemin qui s'enflamma aussitôt. Oh, non ! Désolée

!

Venez ici, dit Madame Weasley exaspérée en réparant les dégâts d'un coup de baguette.

Grâce à l'éclair de lumière provoqué par le sort de madame Weasley, Harry entrevit sur le parchemin un dessin, qui lui fit penser à un plan d'immeuble. Madame Weasley surprit son regard et retira vivement le plan de la table pour le fourrer dans les bras déjà surchargés de Bill.

Ce genre de chose doit être débarrassé le plus vite possible à la fin de chaque réunion, rouspéta-t-elle avant d'épousseter un ancien vaisselier duquel elle sortit des assiettes.

Bill sortit sa baguette, murmura EVANESCO et les rouleaux disparurent.

- Assieds-toi Harry, dit Sirius. Tu connais déjà Mundungus, je crois.

La chose qu'Harry avait prise pour un tas de vêtements laissa échapper un grognement prolongé et se réveilla en sursaut.

-Y a quelqu'un qu'a dit mon nom ? Marmonna-t-il d'une voix endormie. Moi, j'suis d'accord avec Sirius, dit-il en levant une main crasseuse, comme s'il reprenait la suite d'un vote. Ses paupières tombaient sur ses yeux injectés de sang qui semblaient regarder dans le vague.

Ginny eut un petit rire bébête.

La réunion est terminée depuis longtemps, Dung, dit Sirius, au moment où ils s'asseyaient tous autour de la table. Harry est arrivé.

Hé, dit Mundungus, en jetant un coup d'oeil sinistre à Harry, à travers ses cheveux roux et ternes. Blimey.'lors. l'a réussi ? T'vas bien Harry ?

Mundungus farfouilla nerveusement dans ses poches, tout en continuant de regarder Harry, et en sortit une vieille pipe toute noire. Il se la colla dans la bouche, l'alluma avec le bout de sa baguette magique et tira une longue bouffée. De longues volutes ondoyantes de fumée vertes passèrent devant ses yeux pendant quelques instants.

J'spère qu'tu p'rdonne, grogna sa voix de derrière le nuage de fumée.

Pour la dernière fois, Mundungus, prévint Madame Weasley, je vous demande de ne pas fumer cette chose dans la cuisine ; spécialement avant le dîner.

Ah, dit Mundungus, D'solé Molly.