123308.fb2 HarryPotter et l'ordre du phoenix - читать онлайн бесплатно полную версию книги . Страница 87

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« Où l’as-tu emmenée ? » demanda Ron.

« Voir Gobe-Planche », dit Harry. « Et j’ai rencontré MacGonagall ...... écoutez .... »

Et il leur raconta ce que le Professeur MacGonagall lui avait dit. A sa grande surprise, aucun des deux ne parut choqué. Au contraire, ils échangèrent des regards significatifs.

« Quoi ? » demanda Harry, en regardant tout à tour Ron et Hermione.

« Eh bien, j’étais juste en train de dire à Ron,...et si quelqu’un avait essayé d’intercepter Hedwige ? Je veux dire, elle n’a jamais été blessée en vol jusqu’à présent, c’est pas vrai

? »

« De qui est la lettre alors ? » demanda Ron, en prenant la lettre des mains de Harry.

« De Patmol », dit Harry, calmement.

« Même endroit, même heure ? ça veut dire dans la cheminée de la salle commune ? »

« Evidemment », dit Hermione, qui lisait aussi la lettre. Elle avait l’air troublée. « J’espère juste que personne d’autre ne l’a lue... »

« Mais elle était encore cachetée et tout », dit Harry, en essayant de se convaincre aussi.

« Et personne ne pourrait comprendre ce que ça veut dire s’il ne sait pas où nous lui avons parlé avant, pas vrai ? »

« Je ne sais pas », dit Hermione anxieusement en remettant son sac sur ses épaules au moment où la cloche sonna, « ça ne devrait pas être vraiment difficile de recacheter un rouleau de parchemin grâce à la magie.... et si quelqu’un épie les communications par la poudre de cheminette.... mais de toute façon je ne vois vraiment pas comment on pourrait le prévenir de ne pas venir sans que notre message soit intercepté aussi ! »

Ils se traînèrent vers les marches en pierre qui mènent au donjon pour le cours de Potions, tous les trois perdus dans leurs pensées. Mais, au moment où ils atteignirent le bas des marches, ils furent rappelés à eux-mêmes par la voix de Drago Malfoy, qui se tenait juste derrière la porte de la classe de Rogue. Il exhibait un morceau de parchemin qui avait l’air officiel et parlait plus fort qu’il n’était nécessaire afin qu’ils puissent entendre chaque mot.

« Oui, Umbridge a donné à l’équipe de Quidditch des Serpentards la permission de continuer à jouer sans attendre. Je suis allé lui demander tout de suite ce matin. En fait, c’était presque automatique, vous voyez, elle connaît très bien mon père, il passe souvent au Ministère... ce sera intéressant de savoir si les Gryffondor seront autorisés à continuer à jouer, n’est-ce pas ? »

« Ne répondez pas », dit Hermione en implorant Harry et Ron. « C’est ce qu’il cherche .»

« Je veux dire », dit Malfoy en poussant encore plus la voix, ses yeux gris brillant vicieusement en direction de Ron et Harry, « si c’est une question d’influence sur le Ministère, je ne crois pas qu’ils aient la moindre chance....d’après ce que mon père m’a dit, ils cherchent une excuse pour renvoyer Arthur Weasley depuis des années.... et en ce qui concerne Potter....mon père dit que c’est une petite question de temps avant qu’ils ne l’enferment à Sainte - Mangouste....apparemment, ils ont une cellule spéciale pour les personnes dont le cerveau a été détraqué par la magie. »

Malfoy avait une expression grotesque, la bouche à moitié ouverte et les yeux qui roulaient. Crabbe et Goyle poussaient leurs habituels grognements de rire; Pansy Parkinson jubilait.

Quelque chose heurta durement l’épaule de Harry, le projetant sur le côté. Une petite seconde plus tard, il réalisa que c’était Neville qui l’avait bousculé ainsi pour foncer droit vers Malefoy.

« Neville, non ! »

Harry bondit et attrapa Neville par le dos de sa robe; Neville se débattait frénétiquement, les poings battant l’air, tentant désespérément d’atteindre Malfoy qui avait l’air, pendant un moment, extrêmement bouleversé.

« Aide-moi !» lança Harry à Ron en tentant de passer un bras autour du cou de Neville pour le faire reculer, loin des Serpentards. Crabbe et Goyle étaient en train de préparer leurs poings en se mettant devant Malfoy, prêt à se battre. Ron saisit les bras de Neville, et ensemble, lui et Harry parvinrent à traîner Neville vers les rangs des Gryffondor. Le visage de Neville était rouge écarlate; la pression que Harry exerçait sur sa gorge rendait ce qu’il disait parfaitement incompréhensible. Quelques mots bizarres sortirent difficilement de sa bouche.

« Pas.......drôle.......ne pas.......Saint-Mangouste.....lui.........montrer. »

La porte du donjon s’ouvrit. Rogue apparut. Ses yeux noirs glissèrent des rangs des Gryffondor vers l’endroit où Harry et Ron luttait avec Neville.

« On se bat, Potter, Weasley, Londubat ? » dit Rogue de sa voix froide et méprisante.

« Dix points en moins pour Griffondor. Relâchez Londubat, Potter, où je vous mets en retenue. A l’intérieur, tout le monde. »

Harry laissa Neville qui continuait à le regarder en haletant. « Je devais t’arrêter », souffla Harry en ramassant son sac, « Crabbe et Goyle t’auraient réduit en bouillie. »

Neville ne répondit rien; il ramassa seulement d’un geste brusque son sac et partit d’un air digne dans le donjon.

« Par la barbe de Merlin », dit Ron doucement alors qu’ils suivaient Neville, « qu’est-ce qui lui a pris ? »

Harry ne répondit pas. Il savait exactement pourquoi le sujet concernant les personnes qui étaient à Sainte-Mangouste pour des dommages cérébraux dus à la magie était très pénible pour Neville, mais il avait juré à Dumbledore qu’il ne dirait à personne le secret de Neville. Même Neville ne savait pas que Harry savait.

Harry, Ron et Hermione rejoignirent leurs sièges habituels dans le fond de la salle, sortirent parchemins, plumes et leurs exemplaires de 1000 Herbes Magiques et Champignons. La classe autour d’eux était en train de murmurer sur ce que venait de faire Neville, mais quand Rogue ferma la porte du donjon avec un « bang » qui se répercuta en écho, tout le monde se tut immédiatement.

« Vous remarquerez », dit Rogue de sa voix basse et méprisante, « que nous avons une invitée avec nous aujourd’hui. »

Il fit un geste vers le coin sombre du donjon et Harry vit le Professeur Umbridge, assise, l’écritoire sur les genoux. Harry lança un regard de coin à Ron et Hermione, les sourcils levés. Rogue et Umbridge, les deux professeurs qu’il detestait le plus. C’était difficile de dire qui il voulait voir triompher sur l’autre.

« Nous allons poursuivre avec notre Potion de Force aujourd’hui. Vous trouverez vos mixtures là où vous les avez laissées lors du dernier cours: si elles ont été faites correctement, elles devraient avoir mûri pendant la semaine - les instructions- il agita sa baguette- sont au tableau. Allez-y. »

Le Professeur Umbridge passa la première demi-heure du cours à prendre des notes dans son coin. Harry avait tellement envie de l’entendre interroger Rogue qu’il ne faisait encore une fois pas attention à la préparation de sa potion.

« Du sang de salamandre, Harry! » gémit Hermione, en retenant son poignet pour l’empêcher d’ajouter le mauvais ingrédient pour la troisième fois, « pas du jus de grenade! »

« D’accord » dit vaguement Harry en reposant la bouteille et en continuant de regarder dans le coin. Umbridge venait juste de se lever. « Ha » dit-il doucement alors qu’elle avançait à grands pas entre les deux lignes de bureaux vers Rogue, qui était penché au-dessus du chaudron de Dean Thomas.

« Eh bien, le cours semble plutôt avancé pour des élèves de ce niveau » dit-elle brusquement dans le dos de Rogue. « Je me demande même s’il est recommandé de leur enseigner comment faire une potion comme la potion de force. Je pense que le Ministère préférerait qu’elle soit rayée du programme. »

Rogue se redressa doucement et se retourna pour la regarder.

« Bien, .... depuis quand enseignez-vous à Poudlard ? » demanda-t-elle, la plume maintenue au-dessus de l’écritoire.

« Quatorze ans », rétorqua Rogue. L’expression de son visage était insondable. Harry, qui le regardait attentivement, ajouta quelques gouttes dans sa potion: elle siffla dangereusement et passa du turquoise à l’orange.

« Vous postuliez en premier lieu pour le poste de Défense contre les forces du mal, je crois ? » le Professeur Umbridge demanda à Rogue.

« Oui » dit Rogue calmement.

« Mais vous avez échoué ? »

Les lèvres de Rogue se retroussèrent dans une moue méprisante.

« Apparemment. »

Le Professeur Umbridge gribouilla sur son écritoire.

« Et vous avez régulièrement postulé pour ce poste de Défense contre les forces du mal depuis que vous êtes arrivé à l’école, je crois ? »

« Oui » répondit calmement Rogue en bougeant à peine les lèvres. Il avait l’air très en colère.

« Avez-vous une quelconque idée de la raison pour laquelle Dumbledore a constamment refusé de vous y nommer ? » demanda Umbridge.