143028.fb2 Les Infortunes De La Vertu - читать онлайн бесплатно полную версию книги . Страница 7

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– Hélas, répondis-je, au milieu d’une foule d’horreurs et d’impuretés qui tantôt dégoûtent et tantôt révoltent, il m’est bien difficile de dire quel est celui qui me fatigue le moins; je suis excédée de tous, et je voudrais déjà être dehors quel que soit le sort qui m’attend.

– Mais il serait possible que tu fusses bientôt satisfaite, continua Omphale, tu n’es venue ici que par hasard, on ne comptait point sur toi; huit jours avant ton arrivée, on venait de faire une réforme, et jamais on ne procède à cette opération qu’on ne soit sûr du remplacement. Ce ne sont pas toujours eux-mêmes qui font les recrues; ils ont des agents bien payés et qui les servent avec chaleur; je suis presque sûre qu’au premier moment il en va venir une nouvelle, ainsi tes souhaits pourraient être accomplis. D’ailleurs nous voilà à la veille de la fête; rarement cette époque échoit sans leur rapporter quelque chose; ou ils séduisent des jeunes filles par le moyen de la confession, ou ils en enferment quelqu’une, mais il est rare qu’à cet événement, il n’y ait pas toujours quelque poulette de croquée.

Elle arriva enfin, cette fameuse fête; croiriez-vous, madame, à quelle impiété monstrueuse se portèrent ces moines à cet événement? Ils imaginèrent qu’un miracle visible doublerait l’éclat de leur réputation, et en conséquence ils revêtirent Florette, la plus petite et la plus jeune de nous, de tous les ornements de la vierge, l’attachèrent par le milieu du corps au moyen de cordons qui ne se voyaient pas et lui ordonnèrent de lever les bras avec componction vers le ciel quand on y lèverait l’hostie. Comme cette malheureuse petite créature était menacée du traitement le plus cruel si elle venait à dire un seul mot, ou à manquer son rôle, elle s’en tira du mieux qu’elle put et la fraude eut tout le succès qu’on en pouvait attendre; le peuple cria au miracle, laissa de fiches offrandes à la vierge et s’en retourna plus convaincu que jamais de l’efficacité des grâces de cette mère céleste.

Nos libertins voulurent pour parfaire leur impiété que Florette parût au souper dans les mêmes vêtements qui lui avaient attiré tant d’hommages, et chacun d’eux enflamma ses odieux désirs à la soumettre sous ce costume à l’irrégularité de ses caprices. Irrités de ce premier crime, les monstres ne s’en tinrent pas là; ils l’étendirent ensuite nue, à plat ventre sur une grande table, ils allumèrent des cierges, ils placèrent l’image de notre sauveur à sa tête et osèrent consommer sur les reins de cette malheureuse le plus redoutable de nos mystères. Je m’évanouis à ce spectacle horrible, il me fut impossible de le soutenir. Raphaël, voyant cela, dit que pour m’y apprivoiser il fallait que je servisse d’autel à mon tour. On me saisit, on me place au même lieu que Florette et l’infâme Italien, avec des épisodes bien plus atroces et bien autrement sacrilèges, consomme sur moi la même horreur qui venait de s’exercer sur ma compagne. On me retira de là sans mouvement, il fallut me porter dans ma chambre où je pleurai trois jours de suite en larmes bien amères le crime horrible où j’avais servi malgré moi… Ce souvenir déchire encore mon cœur, madame, je n’y pense point sans verser des pleurs; la religion est en moi l’effet du sentiment, tout ce qui l’offense ou l’outrage fait jaillir le sang de mon cœur.

Cependant il ne nous parut pas que la nouvelle compagne que nous attendions fût prise dans le concours de peuple qu’avait attiré la fête; peut-être cette recrue eut-elle lieu dans l’autre sérail, mais rien n’arriva chez nous. Tout se soutint ainsi quelques semaines; il y en avait déjà six que j’étais dans cette odieuse maison, quand Raphaël entra vers les neuf heures un matin dans notre tour. Il paraissait très enflammé, une sorte d’égarement se peignait dans ses regards; il nous examina toutes, nous plaça l’une après l’autre dans son attitude chérie, et s’arrêta particulièrement à Omphale. Il reste plusieurs minutes à la contempler dans cette posture, il s’agite sourdement, il se livre à quelqu’une de ses fantaisies de choix, mais ne consomme rien… Ensuite la faisant relever, il la fixe quelque temps avec des yeux sévères et la férocité peinte sur les traits:

– Vous nous avez assez servi, lui dit-il enfin, la société vous réforme, je vous apporte votre congé; préparez-vous, je viendrai vous chercher moi-même à l’entrée de la nuit.

Cela dit, il l’examine encore avec le même air et sort brusquement de la chambre.

Dès qu’il fut dehors, Omphale se jeta dans mes bras:

– Ah, me dit-elle en pleurs, voilà l’instant que j’ai craint autant que désiré… que vais-je devenir, grand Dieu!

Je fis tout ce que je pus pour la calmer, mais rien n’y parvint; elle me jura par les serments les plus expressifs de tout mettre en usage pour nous délivrer, et pour porter plainte contre ces traîtres si l’on lui en laissait les moyens, et la façon dont elle me le promit ne me laissa pas douter d’un moment, qu’elle le ferait ou que très certainement la chose était impossible. La journée se passa comme à l’ordinaire, et vers six heures, Raphaël remonta lui-même.

– Allons, dit-il brusquement à Omphale, êtes-vous prête?

– Oui, mon père.

– Partons, partons promptement.

– Permettez que j’embrasse mes compagnes.

– Bon, bon, cela est inutile, dit le moine en la tirant par le bras, on vous attend, suivez-moi.

Alors elle demanda s’il fallait qu’elle emportât ses hardes.

– Rien, rien, dit Raphaël, tout n’est-il pas à la maison? vous n’avez plus besoin de tout cela.

Puis se reprenant comme quelqu’un qui en a trop dit:

– Toutes ces hardes vous deviennent inutiles, vous vous en ferez faire sur votre taille qui vous iront bien mieux.

Je demandai au moine s’il voulait me permettre d’accompagner Omphale, seulement jusqu’à la porte de la maison, mais il me répondit par un regard si farouche et si dur, que je reculai d’effroi sans récidiver ma demande. Notre malheureuse compagne sortit en jetant des yeux sur moi remplis d’inquiétude et de larmes, et dès qu’elle fut dehors nous nous abandonnâmes toutes trois aux chagrins que cette séparation nous coûtait. Une demi-heure après Antonin vint nous prendre pour le souper; Raphaël ne parut qu’environ une heure après que nous fûmes descendues, il avait l’air très agité, il parla souvent bas aux autres et néanmoins tout se passa comme à l’ordinaire. Cependant je remarquai comme m’en avait prévenue Omphale, que l’on nous fit remonter beaucoup plus tôt dans nos chambres et que les moines qui burent infiniment plus qu’ils n’avaient coutume, s’en tinrent à exciter leurs désirs sans jamais se permettre de les consommer. Quelles inductions tirer de ces remarques? Je les fis parce qu’on prend garde à tout dans pareilles occasions, mais pour les conséquences je n’eus pas l’esprit de les voir, et peut être ne vous rendrais-je pas ces particularités sans l’effet étonnant qu’elles me firent.

Nous fûmes quatre jours à attendre des nouvelles d’Omphale, tantôt persuadées qu’elle ne manquerait pas au serment qu’elle avait fait, convaincues l’instant d’après que les cruels moyens qu’on prendrait vis-à-vis d’elle lui ôteraient toute possibilité de nous être utile; nous désespérâmes enfin et notre inquiétude n’en devint que plus vive. Le quatrième jour du départ d’Omphale, on nous fit descendre au souper ainsi que cela devait être, mais quelle fut notre surprise à toutes trois de voir une nouvelle compagne entrant par une porte du dehors au même instant où nous paraissions par la nôtre.

– Voilà celle que la société destine à remplacer la dernière partie, mesdemoiselles, nous dit Raphaël; ayez la bonté de vivre avec elle comme avec une sœur, et de lui adoucir son sort en tout ce qui dépendra de vous. Sophie, me dit alors le supérieur, vous êtes la plus âgée de la classe, et je vous élève au poste de doyenne; vous en connaissez les devoirs, ayez soin de les remplir avec exactitude.

J’aurais bien voulu refuser, mais ne le pouvant pas, perpétuellement obligée de sacrifier mes désirs et mes volontés à celles de ces vilains hommes, je m’inclinai et lui promis de tout faire pour qu’il fût content.

Alors on enleva du buste de notre nouvelle compagne les mantelets et les gazes qui couvraient sa taille et sa tête, et nous vîmes une jeune fille de l’âge de quinze ans, de la figure la plus intéressante et la plus délicate; ses yeux quoique humides de larmes nous parurent superbes, elle les leva avec grâce sur chacune de nous et je puis dire que je n’ai vu de ma vie des regards plus attendrissants; elle avait de grands cheveux blonds cendrés flottant sur ses épaules en boucles naturelles, une bouche fraîche et vermeille, la tête noblement placée et quelque chose de si séduisant dans l’ensemble qu’il était impossible de la voir, sans se sentir involontairement entraînée vers elle. Nous apprîmes bientôt d’elle-même (et je le joins ici pour ne faire qu’un article de ce qui la regarde) qu’elle se nommait Octavie, qu’elle était la fille d’un gros négociant de Lyon, qu’elle venait d’être élevée à Paris, et qu’elle s’en retournait avec une gouvernante chez ses parents, lorsque attaquée la nuit entre Auxerre et Vennenton, on l’avait enlevée malgré elle pour la porter dans cette maison, sans qu’elle ait jamais pu savoir des nouvelles de la voiture qui la conduisait, et de la femme qui l’accompagnait; il y avait une heure qu’elle était enfermée seule dans une chambre basse et qu’elle s’y livrait au désespoir, lorsqu’on l’était venu prendre pour la réunir à nous, sans qu’aucun moine lui eût encore dit un seul mot.

Nos quatre libertins, un instant en extase devant autant de chantres, n’eurent la force que de les admirer; l’empire de la beauté contraint au respect, le scélérat le plus corrompu lui rend malgré tout une espèce de culte qui ne s’enfreint pas sans remords. Mais des monstres tels que ceux à qui nous avions affaire languissent peu sous de tels freins.

– Allons, mademoiselle, dit le gardien, faites-nous voir, je vous prie, si le reste de vos chantres répond à ceux que la nature place avec tant de profusion sur vos traits.

Et comme cette belle fille se troublait, comme elle rougissait sans comprendre ce qu’on voulait lui dire, le brutal Antonin la saisit par le bras, et lui dit avec des jurements et des apostrophes d’une trop grande indécence pour qu’il soit possible de les répéter:

– Ne comprenez-vous donc pas, petite mijaurée, que ce qu’on veut vous dire est de vous mettre à l’instant toute nue…

Nouvelles pleurs… nouvelles défenses, mais Clément la saisissant aussitôt fait disparaître en une minute tout ce qui voile la pudeur de cette intéressante créature. Il était difficile que les chantres que la décence dérobait chez Octavie répondissent mieux à ceux que l’usage lui permettait de montrer.

On ne vit jamais sans doute une peau plus blanche, jamais des fourres plus heureuses, et cependant tant de fraîcheur, tant d’innocence et de délicatesse allaient devenir la proie de ces barbares. Ce n’était que pour être flétries par eux que la nature semblait lui prodiguer tant de faveurs; le cercle se fourra autour d’elle, et ainsi que je l’avais fait, elle le parcourut en tous les sens. Le brûlant Antonin n’a pas la force de résister, un cruel attentat sur ces chantres naissants détermine l’hommage et l’encens fume aux pieds du dieu…

Raphaël voit qu’il est temps de penser à des choses plus sérieuses; lui-même est hors d’état d’attendre, il se saisit de la victime, il la place suivant ses désirs; ne s’en rapportant pas à ses soins, il prie Clément de la lui contenir. Octavie pleure, on ne l’entend pas; le feu brille dans les regards de cet exécrable Italien; maître de la place qu’il prendra d’assaut, on dirait qu’il n’en considère les avenues que pour mieux prévenir toutes les résistances; aucune ruse, aucun préparatif ne s’emploie. Quelque énorme disproportion qui se trouve entre l’assaillant et la rebelle, celui-ci n’entreprend pas moins la conquête; un cri touchant de la victime nous annonce enfin sa défaite. Mais rien n’attendrit son fier vainqueur; plus elle a l’air d’implorer sa grâce, plus il la presse avec férocité, et la malheureuse à mon exemple est ignominieusement flétrie sans avoir cessé d’être vierge.

– Jamais lauriers ne furent plus difficiles, dit Raphaël en se remettant, j’ai cru que pour la première fois de ma vie, j’échouerais en les obtenant.

– Que je la saisisse de là, dit Antonin sans la laisser relever, il est plus d’une brèche au rempart et vous n’en avez saisi qu’une.

Il dit, et s’avançant fièrement au combat, en une minute, il est maître de la place; de nouveaux gémissements s’entendent…

– Dieu soit loué, dit ce monstre horrible, j’aurais douté de la défaite sans les complaintes de la vaincue, et je n’estime mon triomphe que quand il a coûté des pleurs.

– En vérité, dit Jérôme en s’avançant les faisceaux à la main, je ne dérangerai point non plus cette douce attitude, elle favorise au mieux mes desseins.

Il considère, il touche, il palpe, l’air retentit aussitôt d’un sifflement affreux. Ces belles chairs changent de couleurs, la teinte de l’incarnat le plus vif se mêle à l’éclat des lis, mais ce qui divertirait peut-être un instant l’amour si la modération dirigeait ces manies, devient incessamment un crime envers ses lois. Rien n’arrête le perfide moine, plus l’écolière se plaint et plus éclate la sévérité du régent… tout est traité de la même manière, rien n’obtient grâce à ses regards; il n’est bientôt plus une seule partie de ce beau corps qui ne porte l’empreinte de sa barbarie, et c’est enfin sur les vestiges sanglants de ses odieux plaisirs que le perfide apaise ses feux.

– Je serai plus doux que tout cela, dit Clément en saisissant la belle entre ses bras et collant un baiser impur sur sa bouche de corail… voilà le temple où je vais sacrifier…

Quelques nouveaux baisers l’enflamment encore sur cette bouche adorable, fourrée par Vénus même. Il contraint cette malheureuse fille aux infamies qui le délectent, et l’organe heureux des plaisirs, le plus doux asile de l’amour se souille enfin par des horreurs.

Le reste de la soirée devint semblable à tout ce que vous savez, mais la beauté, l’âge touchant de cette jeune fille enflammant encore mieux ces scélérats, toutes leurs atrocités redoublèrent et la satiété bien plus que la pitié, en renvoyant cette infortunée dans sa chambre, lui rendit au moins pour quelques heures le calme dont elle avait besoin. J’aurais bien désiré pouvoir la consoler au moins cette première nuit, mais obligée de la passer avec Antonin, c’eût été moi-même au contraire qui me fusse trouvée dans le cas d’avoir besoin de secours; j’avais eu le malheur, non pas de plaire, le mot ne serait pas convenable, mais d’exciter plus ardemment qu’une autre les infâmes désirs de ce débauché, et il s’écoulait peu de semaines depuis longtemps sans que je n’en passasse quatre ou cinq nuits dans sa chambre. Je retrouvai le lendemain en rentrant ma nouvelle compagne dans les pleurs, je lui dis tout ce qui m’avait été dit pour me calmer, sans y réussir avec elle plus qu’on n’avait réussi avec moi. Il n’est pas bien aisé de se consoler d’un changement de sort aussi subit; cette jeune fille d’ailleurs avait un grand fonds de piété, de venu, d’honneur et de sentiment, son état ne lui en parut que plus cruel.

Raphaël qui l’avait prise fort en gré passa plusieurs nuits de suite avec elle, et peu à peu elle fit comme les autres, elle se consola de ses malheurs par l’espérance de les voir finir un jour. Omphale avait eu raison de me dire que l’ancienneté ne faisait rien aux réformes, que seulement dictées par le caprice des moines ou peut-être par quelques recherches ultérieures, on pouvait la subir au bout de huit jours comme au bout de vingt ans; il n’y avait pas six semaines qu’octavie était avec nous, quand Raphaël vint lui annoncer son départ… elle nous fit les mêmes promesses qu’Omphale et disparut comme elle sans que nous ayons jamais su ce qu’elle était devenue.

Nous fûmes environ un mois sans voir arriver de remplacement. Ce fut pendant cet intervalle que j’eus, comme Omphale, occasion de me persuader que nous n’étions pas les seules filles qui habitassent cette maison et qu’un autre bâtiment sans doute en recelait un pareil nombre que le nôtre, mais Omphale ne put que soupçonner et mon aventure bien autrement convaincante confirma tout à fait mes soupçons; voici comme cela arriva. Je venais de passer la nuit chez Raphaël et j’en sortais suivant l’usage sur les sept heures du matin, lorsqu’un frère aussi vieux, aussi dégoûtant que le nôtre et que je n’avais pas encore vu, survint tout à coup dans le corridor avec une grande fille de dix-huit à vingt ans qui me parut fort belle et faite à peindre. Raphaël qui devait me ramener, se faisait attendre; il arriva comme j’étais positivement en face de cette fille que le frère ne savait où fourrer pour la soustraire à mes regards.

– Où menez-vous cette créature? dit le gardien furieux.

– Chez vous, mon révérend père, dit l’abominable mercure. votre Grandeur oublie qu’elle m’en a donné l’ordre hier au soir.

– Je vous ai dit à neuf heures.

– A sept, monseigneur, vous m’avez dit que vous la vouliez voir avant votre messe.

Et pendant tout ce temps-là je considérais cette compagne qui me regardait avec le même étonnement.

– Eh bien qu’importe, dit Raphaël en me ramenant dans sa chambre et y faisant entrer cette fille. Tenez, me dit-il, Sophie, après avoir feutré sa porte et fait attendre le frère, cette fille occupe dans une autre tour le même poste que vous occupez dans la vôtre, elle est doyenne; il n’y a point d’inconvénients à ce que nos deux doyennes se connaissent, et pour que la connaissance soit plus entière, Sophie, je vais te faire voir notre Marianne toute nue.

Cette Marianne, qui me paraissait une fille très effrontée, se déshabilla dans l’instant, et Raphaël m’ordonnant d’exciter ses désirs, la soumit à mes yeux à ses plaisirs de choix.

– Voilà ce que je lui voulais, dit l’infâme aussitôt qu’il fut satisfait, il suffit que j’aie passé la nuit avec une fille pour en désirer le matin une nouvelle; rien n’est insatiable comme nos goûts, plus on y sacrifie, plus ils échauffent; quoique ce soit toujours à peu près la même chose, on suppose sans cesse de nouveaux appas, et l’instant où la satiété éteint nos désirs avec une est celui où le même libertinage vient les allumer avec l’autre. vous êtes deux filles de confiance, ainsi taisez-vous toutes deux; partez, Sophie, partez, le frère va vous ramener; j’ai quelque nouveau mystère à célébrer encore avec votre compagne.