174340.fb2 Ma cavale au Canada - читать онлайн бесплатно полную версию книги . Страница 12

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LA-HAUT SUR LA MONTAGNE

Dans ma tronche, l’image passe et repasse inlassablement : celle de l’énorme zinc cahotant sur le sol inégal, brimbalant, ferraillant, avant de parvenir à s’arracher tant bien que mal. Ce pauvre petit visage entr’aperçu derrière le hublot. Marie-Marie dans le ventre du monstre, s’envolant en compagnie des pirates de l’air. J’aurais voulu dégueuler ma vie ! Trop, c’est trop !

Jamais je n’ai éprouvé aussi violemment des pulsions homicides. L’homme aux tempes grises, je voudrais me trouver seul avec lui dans un espace clos. Sans autres armes que mes membres, lesquels sont en fait les plus redoutables de toutes. Pouvoir bondir sur ce salaud ! Le terrasser. Prendre sa tête entre mes genoux comme une bouteille à déboucher, glisser mon médius et mon annulaire dans ses narines et lui arracher l’éteignoir. Ensuite décoller ses étiquettes. Puis briser ses gencives à coups de talon jusqu’à ce que ses croquantes puissent tenir dans le creux de ma main.

Un type s’avance : le chafouin à l’imperméable blanc dont j’ai défoncé les testicules à Genève.

— Ils ont embarqué votre petite copine, hein ? murmure-t-il, apitoyé.

J’ai même pas la force d’opiner.

II reprend :

— Sacrée aventure, hein ?

Ma prostration ne le décourage point.

— Ça ne ressemble pas aux détournements d’avion habituels, poursuit-il. Que sont-ils venus charger, selon vous ?

— Je l’ignore et je m’en fous, réponds-je enfin.

Il pose une large main fraternelle sur mon épaule.

— Écoutez, vieux, murmure-t-il, vous m’avez fait des couilles d’un demi-mètre cube chacune, qui ont de la peine à tenir dans mon froc ; mais cependant je compatis à votre détresse.

— Merci.

II soupire :

— Comment voyez-vous la suite du programme ?

— Je ne vois rien.

— Il va falloir, pourtant !

Du geste, il me désigne les passagers qui se sont agglutinés en cercle autour des véhicules en flammes afin de profiter de la chaleur des brasiers.

— Des femmes, des enfants, des vieillards ! Ils vont crever de froid cette nuit !

— Eh bien ! ils crèveront ! m’emporté-je.

Big burnes hoche la tête.

— Ne déraillez pas, mon vieux. Le monde ne s’est pas arrêté parce qu’ils ont emmené votre mousmé. Même s’ils la tuent ou la violent, il continuera de tourner ! Puisque vous ne pouvez rien pour elle, occupez-vous des autres !

Et il reste là, goguenard derrière ses gros sourcils en bataille, courtaud, le nez légèrement boxeur, le menton herbu avec une fossette très marquée, le regard un peu dur et ironique, enchâssé dans deux espèces de coquilles de peau.

Ses reproches cinglants me fouettent la dignité.

— Vous avez raison, lui dis-je sourdement.

— Où sommes~nous ? qu’il demande pour diverser.

Quelqu’un te pose une question à laquelle tu ne peux répondre, te voilà coupable de ne pas répondre ! Un questionneur a des droits sur toi. Tu vas m’objecter que s’il questionne, c’est parce qu’il ne sait pas non plus, n’empêche que tu trahis quelque part sa confiance. La vie est sotte, hein ? Mal ficelée. Elle pue de la gueule !

— Quelque part dans le Grand Nord, je suppose, fais-je avec un semblant de détermination.

— Pour longtemps ?

— Sûrement pas. Quand l’avion a cessé d’émettre, un plan de recherches s’est fatalement déclenché.

— Il s’est déclenché dans la région où la radio s’est tue, réfléchit le chafouin.

D’accord, mais ils continueront leurs investigations en ne trouvant aucune épave. Et puis il est vraisemblable que des populations dispersées, genre trappeurs ou employés du génie civil, auront aperçu notre vol. Le temps travaille pour nous.

— Mais pas le froid ! Non plus que la faim !

Ça m’a quelque peu réconforté de faire le point de la situation. Le chafouin est en définitive un mec d’assez bonne compagnie.

— Quel est votre nom ? demandé-je.

— Aloïs Laubergiste ; et vous ?

— Moi aussi, réponds-je ; enchanté.

Il presse la main que je lui tends, sans commenter son éberluage.

— II conviendrait de confectionner un abri pour la nuit, reprends-je.

— Avec quoi ? Il n’existe pas la moindre brindille aussi loin que porte la vue.

— Il va falloir sortir des valises tout ce qui est vêtement. Qu’on emmitoufle les mômes et les vieux le plus possible. Ensuite nous essaierons d’assembler les bagages pour constituer un pare-vent autour des véhicules en flammes. Même lorsqu’ils cesseront de brûler, comme ils sont métalliques, ils conserveront longtemps la chaleur.

Voilà. On rassemble les bonshommes et on se met au boulot. Les gerces distribuent les hardes. Y a même de grandes âmes qui répartissent des bonbons et des paquets de biscuits aux chiares.

Lorsque la nuit tombe, on est entassés en une énorme grappe, empêtrés dans des hardes peu faites pour affronter les températures polaires : robes du soir, chemises de soie, sous-vêtements féminins, costars plus ou moins légers. Je recommande à mes compagnons d’infortune de se serrer à l’abri des valoches. Se blottir à l’extrême. On s’entre-réchauffe. D’en ce qui me concerne, y a deux nanas pas mal, des Norvégiennes qui me compriment comme deux bandes Velpeau. Tu crois que cette promiscuité me fait goder, toi ? Fume ! J’ai trop le cœur en lambeaux pour frémir de la tête chercheuse ! Des larmes me goulinent le long de la frite à l’évocation de Marie-Marie. Elles gèlent sur mes joues.

Nuit de cauchemar ! Des plaintes, des sanglots ! Des enfants qui crient de faim et de froid. Un ciel immense et clair reste tendu au-dessus de cette tragédie. L’une des petites Norvégiennes qui n’a froid ni aux yeux ni aux miches, malgré les quelque quarante degrés sous zéro, me dodeline la braguette d’une main courageuse. Qu’est-ce qu’elle imagine, l’intrépide ? Que je vais dégainer bitounet du fourreau pour la tirer dans la foule entassée ? Mais ma charmante bite gèlerait avant d’avoir trouvé les trente-sept degrés de sa tanière ! N’autre part, faudrait qu’elle rengorge de la collerette, Mam’zelle Zifolette. Tu peux pas te montrer frivole dans le chagrin et le froid !

Le jour se lève à pas de loup. Des soupirs le saluent ; pas de soulagement mais d’angoisse. Une bonne femme se met à hurler, une vioque, allemande je crois bien, qui vient de découvrir son mari mort à quelques mètres du campement. Elle me chope par la main pour me le montrer. Pauvre cher homme ! Il avait pris quelque distance afin de déféquer. En cours d’exercice, le froid trop intense l’a saisi.

— Il était constipé, n’est-ce pas ? demandé-je à l’épouse éplorée.

— Ja wohl, mein Herr !

Le vieux ressemble à ces Père-Lacolique dont on amusait les enfants, jadis. L’humour français en totale débridance ! Ça représentait une petite figure de plâtre ocre. Un vieillard accroupi, le futiau baissé. Tu lui collais dans le trou du cul une minuscule cartouche grosse comme une pierre à briquet, t’y flanquais le feu et la chose proliférait en se tortillant. Il en sortait des longueurs insoupçonnables. Les mômes, ils le trouvaient sublime, le gag. Ils se sentaient fiers de leurs aïeux à la gloire immortelle, qui avaient découvert un gadget pareil ! Quelque part (si je puis dire) ça les sécurisait. Ils étaient de bonne et noble souche ! Le dabe chleuh, il est canné en bédolant. Il a le cigare aux lèvres ! Se tient accroupi, avec un bras en avant pour former trépied. Les yeux ouverts. De marbre, déjà ! Pathétique à force d’être par trop grotesque.

Mémère veut le prendre dans ses bras, mais serre-t-on sur son cœur le Penseur de Rodin en train de chier ? C’est la statue de la défécation qu’elle étreint ! Il aurait été lubrifié de la boyasse, Herr Machin, il aurait pu s’en tirer. Un colombin posé en piqué, façon stuka des années 40, vite fait bien fait, la pétrification n’aurait sans doute pas eu le temps de s’opérer. C’est sa constipation chronique qui l’a niqué, Messire Teuton. A septante-cinq balais passés, poser sa pêche par moins quarante, relève de l’héroïsme.

La daronne m’explique qu’il passe des heures aux cagoinsses en temps normal. Il a chaque fois le temps d’y relire Mein Kampf. (Son crabe appartenait à la Gestapo, à l’époque gammée de la belle Allemagne.) Cette nuit, privé de lecture, il devait réciter Goethe, probable. Des tirades entières de Götz von Berlichingen, manière de se stimuler le gros côlon. Et puis la crevance l’a biché. La mort insidieuse par le froid. Une sorte de volupté, à ce qu’on raconte. Et il est clamsé, la merde au fion, donc sur un triomphe ! Pet à son âme !

Je vais poser une couvrante sur cette statue pour le moins baroque, afin de ne pas effrayer les enfants. Et alors, la véritable panique débute. Ces naufragés du Grand Nord, sans nourriture et transis de froid, se demandent s’ils ont le droit d’espérer. Avec mon pote Aloïs Laubergiste, on s’escrime pour ranimer les énergies. On leur dit que les secours vont nous arriver. Fatalement, on ne permet pas à un avion de ligne international de disparaître sans savoir ce qu’il lui est advenu. Alors il faut attendre.

Tu te rends compte comme ça leur fait une belle jambe ! Attendre. D’autant qu’il m’arrive à flots des arrière-pensées gerbantes tout plein ! Je me dis commako que notre D.C. 10 a fatalement été repéré, puisqu’il rallie des contrées hospitalières (du moins on peut le supposer). Or, les autorités, même si elles savent qu’il est entre les mains de pirates du ciel, ignorent que ceux-ci se sont débarrassés des passagers. Ça, tu vois, c’est complètement neuf dans l’histoire du détournement terroriste. Donc, ON NE NOUS CHERCHE PAS !

Quand on a bien jacté afin de revigorer les énergies défaillantes, qu’on a conseillé aux passagers de cueillir sur l’espace gelé tout ce qui pourrait être brûlable, de faire fondre de la glace, puis de la faire chauffer dans tout ce qui pourrait servir de récipient, et de la boire après y avoir mis à fondre des bonbons ; oui, après ces recommandations et bien d’autres, nous nous isolons un instant, le chafouin et ma pomme pour une conférence au sommier (Béru dixit).

Dans les cas graves voire désespérés, t’as toujours des individus qui prennent les choses en main et entreprennent d’assumer les cloportes. Des gus mieux trempés qui se mettent а commander : « Faites ceci, cela, ça encore. » Et les moutons de Panurge se hâtent d’obéir fiévreusement ; font aveuglément confiance parce que eux, les catastrophes les dépassent et qu’ils deviennent malléables et fins paumés quand le destin présente une avarie de machine.

— C’est pas baisant, hein ? murmure Aloïs.

— Pas très, admets-je. A propos, où en sont vos testicules ?

— Toujours douloureux, mais j’ai l’impression qu’ils désenflent.

Les petites Norvégiennes de ma nuit nous rejoignent. En voilà deux qui ne se laissent pas démonter par les événements.

— Alors, les hommes, on fait le point ? demande l’une d’elles en anglais.

— Nous essayons, dis-je.

La plus choucarde déclare :

— Nous sommes géologues, spécialistes des régions arctiques.

Mes yeux plongent à pieds joints dans les siens ! J’aurais pas le cœur déchiqueté par ma séparation d’avec Marie-Marie, je crois que je trouverais le moyen de lui confectionner un bout de fête des sens dans les décombres des véhicules. Elle est châtain très foncé, avec des yeux couleur bouton-d’or. Une peau bronzée, des lèvres voraces, des loloches qui réclament leur pitance sous la couverture écossaise dont elle s’est enveloppée.

— C’est bien, je lui dis, en réponse, indemandée d’ailleurs, à sa déclaration.

— Je crois savoir ce qu’il y avait dans les conteneurs que les hommes ont chargés dans les soutes de l’avion, déclare-t-elle.

Là, elle m’intéresse.

— Sans blague ? lâché-je, avec l’accent du clown Grock.

— Du filliouz 14 expansé, révèle la beauté.

Moi, elle m’aurait dit : de la nougatine, de la laque Elnett ou autres produits de consommation courante, je pigerais, mais le filliouz 14 expansé, excuse-moi, chérie, je t’en fais cadeau !

— Ça consiste en quoi ? avoué-je-mon-ignorance-t-il.

— Un minerai alvéolaire à concentration thermico-dégagée, elle me raconte.

— La vache ! tonitrué-je, ébaubi. Ça alors !

— Dix fois plus efficace que le plutonium employé dans les surrégénérateurs. On n’a découvert que tout récemment son existence.

— Vous m’en direz tant ! Et comment savez-vous que les pirates ont emporté ce minerai ?

— Parce qu’il en reste dans les véhicules incendiés. Des morceaux de roches tarpéiennes qui recèlent le filliouz 14 expansé.

— Bravo ! mesdemoiselles, vous êtes de remarquables enquêteuses.

Elle sourit.

— Nous n’avons aucun mérite à cela, c’est notre travail. De ce fait, je suis donc en mesure de vous dire où nous nous trouvons.

— De plus en plus fort ! Et où sommes-nous ?

— Dans l’île Axel Heiberg, tout à fait dans le Grand Nord canadien.

— Qu’est-ce qui vous le donne à penser ?

— C’est l’unique endroit de la planète où l’on a trouvé un gisement de filliouz 14 expansé. Il a été mis en exploitation voici moins d’une année par des Canadiens assistés de quelques techniciens américains. J’ai l’impression qu’un commando terroriste a attaqué le chantier, neutralisé les gens qui y travaillaient, et s’est emparé du minerai déjà extrait. Il ne peut être traité sur place car il faut des méthodes thermonucléopharingées pour le séparer de la roche dont il est prisonnier. Ces gens ont ramassé les conteneurs remplis de minerai et les ont apportés dans cette région où il était prévu que se poserait l’avion détourné.

Mon admiration pour ces deux greluses est sans bornes ! Tu te rends compte, vicomte ? Des pin-up qui te caressent le mont chauve pendant la nuit et qui, le jour, sont capables de découvrir la genèse de l’affaire ! Comme mon pote Aubain, j’en suis marri ! Depuis le temps que j’annonce que les gonzesses nous dameront l’espion un jour (comme dit Béru). Je prévois le règne de la femme après celui de l’homme et avant celui de l’insecte. L’évolution passera par la femelle avant d’accéder à l’isopode. Ninette précédera le cloporte et la mouche à merde, c’est couru, prévu, réglé !

— O.K., admets-je, voilà une démonstration formidable. Du temps que vous y êtes, admirable amie, vous pouvez nous raconter un peu l’île Axel Heiberg, ou bien vous donnez exclusivement des cours de sciences nat’ ?

Elle sourit et ça fait un panache de vapeur devant sa merveilleuse bouche.

— Axel Heiberg fait partie des îles arctiques de la Reine Elizabeth. Elle est grande comme un douzième de la France. A l’ouest elle est dominée par la chaîne Princess Margaret Range qui culmine à plus de deux mille mètres.

Je l’interromps :

— Alors, il y a gourance, mon trognon. En regardant jusqu’à l’infini, on n’aperçoit pas la moindre montagne.

— Savez-vous pourquoi ?

— Allez-y !

— PARCE QUE NOUS SOMMES DESSUS ! elle rétorque, la jolie gerce au cul d’une délicatesse extrême.

— Dessus ! je susurre.

— Ces montagnes sont couronnées d’immenses plateaux de glace. Ce qui a permis d’y poser notre D.C. 10. Le chantier d’extraction se situe au pied de cette chaîne montagneuse. Grâce aux engins pourvus de chenilles, les pirates ont pu l’escalader.

Jusque-là, il en a pas cassé une, Aloïs. Il étudie attentivement la géographie des deux Norvégiennes, rêvant à ce qu’il leur ferait si ses roustons n’étaient pas aussi gros que des sacs de riz. Pourtant il a tout suivi car il take the parole, comme on dit en anglais.

— Le voilà, notre salut ! déclare le chafouin. Il faut que nous descendions de cette putain de montagne pour gagner le chantier. Même si ces salopards ont bousillé tous ses occupants, il doit y rester des vivres et, mieux encore, des moyens de communication utilisables. En admettant que ces derniers eussent été détruits, les gens qui, depuis les contrées civilisées, s’intéressent au développement des travaux enverront obligatoirement une mission de repérage en ne recevant plus de nouvelles de la base.

Il parle d’or. C’est la sagesse même !

Moi, tu me verrais, debout sur la carcasse noircie d’un des engins, à haranguer la foule des malheureux passagers, tu en aurais des courants d’air dans le slip !

— Mes amis !

Beau départ. Mais faut la voix qui porte ! Pas de couacs ni de flottements. Mâle, quoi ! Et moi, la mâlaisie, ça me connaît.

— Mes amis ! Nous devons assumer notre situation. Quelques passagers possédant des connaissances géologiques ont découvert que nous nous trouvons dans une île de l’extrême Grand Nord canadien. Nous sommes au faîte d’une montagne de deux mille mètres, ce qui vous explique l’absence anormale de toute végétation et l’intensité du froid. Demeurer immobiles ici serait suicidaire. C’est pourquoi il nous faut descendre jusqu’à la base d’où proviennent ces engins calcinés. Pour cela une seule méthode suivre leurs traces à l’envers. C’est facile : leurs chenilles ont marqué la glace profondément.

« Certains d’entre vous, des personnes âgés et des enfants, ne peuvent se déplacer rapidement ; c’est pourquoi nous allons constituer différents groupes. Je partirai en avant-garde avec quelques compagnons pour essayer de rallier cette base au plus vite et de donner l’alerte. Les autres suivront par sections selon leur état physique. Fermeront la marche les plus handicapés, mais ils seront assistés de quelques personnes dans la force de l’âge. Habillez-vous au maximum et n’emportez pas de bagages qui ne feraient qu’accroître votre fatigue et dont vous seriez contraints de vous débarrasser par la suite. Bourrez seulement vos poches de médicaments, d’alcool sous toutes ses formes et de ce qui peut subsister de denrées alimentaires. Dites-vous que, cette épreuve surmontée, des hélicoptères viendront récupérer les biens que vous abandonnez et auxquels personne ne risque de toucher puisque cette contrée est désertique. Haut les cœurs, mes amis ! Nous nous tirerons de ce mauvais pas, je vous le promets !

J’ai jacté en anglais, si bien qu’il y a des dames suisses, dix couples français et un Belge sourd qui n’ont pas compris. Je laisse à la charité publique le soin de traduire mes rudes et nobles paroles.