38114.fb2 Ensemble, c’est tout - читать онлайн бесплатно полную версию книги . Страница 58

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— Ça c'est sûr ! Mais il a pas trop le choix de toute façon... C'est quoi ta taille ?

— Je sais pas.

— Je te trouverai un fute et une veste... Et ta pointure?

— 40.

— T'as des baskets ?

— Oui.

— C'est pas l'idéal, mais ça fera l'affaire pour une fois...

Elle se roula une cigarette pendant qu'il rangeait la cuisine.

— C'est où ta fête ?

— À Bobigny... Chez une fille qui bosse avec moi...

— Ça te fait pas peur de commencer à neuf heures demain matin ?

— Non.

— Je te préviens, y aura qu'une petite pause... Une heure maxi... Y a pas de service à midi mais on fera plus de soixante couverts le soir. Menu dégustation pour tout le monde... Ça va être quelque chose... Deux cent vingt euros par tête de pipe, je crois... J'essaierai de te libérer le plus tôt possible, mais à mon avis, t'es là jusqu'à huit heures du soir au moins...

— Et toi ?

— Pff... Moi, je préfère même pas y penser... Les réveillons, c'est toujours galère... Mais bon, c'est bien payé... D'ailleurs, pour toi aussi, je demanderai un bon ticket...

— Oh, c'est pas le problème...

— Si, si, c'est le problème. Tu verras demain soir..

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— Faut y aller, là... On boira un café là-bas.

— Mais je flotte complètement dans ce pantalon !

— C'est pas grave.

Ils traversèrent le Champ-de-Mars au pas de course.

Camille fut surprise par l'agitation et la concentration qui régnaient déjà dans la cuisine.

Il faisait si chaud tout à coup...

— Voilà, chef. Un petit commis tout frais...

L'autre grommela et les chassa d'un revers de la main. Franck la présenta à un grand type encore mal réveillé :

— Alors, lui, c'est Sébastien. C'est le garde-manger. C'est aussi ton chef de partie aujourd'hui et ton big boss, OK ?

— Enchantée.

— Mmmm...

— Mais c'est pas à lui que t'auras affaire, c'est à son commis...

S'adressant au garçon :

— Il s'appelle comment déjà ?

— Marc.

— Il est là ?

— Dans les chambres froides...

— Bon, je te la confie...

— Qu'est-ce qu'elle sait faire ?

— Rien. Mais, tu verras, elle le fait bien.

Et il partit se changer aux vestiaires.

— Il t'a montré pour les châtaignes ?

— Oui.

— Ben, les v'ià, ajouta-t-il en lui indiquant un tas énorme.

— Je peux m'asseoir ?

— Non.

— Pourquoi ?

— On pose pas de questions dans une cuisine, on dit « oui, monsieur » ou « oui, chef ».

— Oui, chef.

Oui gros con. Mais pourquoi elle avait accepté ce boulot ? Elle irait beaucoup plus vite, si elle était assise...

Heureusement, une cafetière tournait déjà. Elle posa son gobelet sur une étagère et se mit au travail.

Un quart d'heure plus tard — elle avait déjà mal aux mains — on s'adressa à elle :