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C’est un bal masqué organisé dans le service de gériatrie où il travaillait comme ergothérapeute qui lui a donné l’idée de son premier roman noir, Le Bal des débris. Depuis, Thierry Jonquet, néà Paris en 1954, n’a cessé d’ausculter les plaies du corps social en insistant sur le thème de la violence et de son inscription dans la chair même des victimes. C’est le cas de Mygale (1984), qui évoque une vengeance particulièrement sadique entraînant une véritable altération physique, ou de Moloch (1998), qui valut à son auteur un procès qu’il gagna.
Il a publié dans la Série noire - en 1985, La Bête et la Belle fut choisi pour être le numéro 2000 de la célèbre collection - trois romans sous le pseudonyme de Ramon Mercader, Du passé faisons table rase aux éditions Albin Michel, Cours camarade, le vieux monde est devant toi et URSS go home au Fleuve noir, ainsi qu’une dizaine de romans pour la jeunesse où il met en scène un clochard au cœur tendre, Claude Lapoigne.
Ad vitam aeternam, son dernier livre, paru au Seuil, introduit dans l’univers du polar réaliste la dimension fantastique d’une méditation sur le temps et la quête de l’immortalité.