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Peu après la mort d'Helena, les gens de mon entourage m'ont dit qu'il fallait faire un autre enfant. Il fallait vite qu'un bébé naisse. Comme pour la remplacer. Et puis d'autres gens m'ont dit que de l'avoir perdue si jeune, à six mois, c'était moins douloureux que si elle avait eu dix ans, ou quinze ans.
Je ne comprenais pas. Pour eux, je n'avais pas eu le temps de la connaître. Donc de l'aimer. Pour eux, elle ne me manquerait pas. Mais ils avaient tort.
Ce qui me manque aujourd'hui encore, c'est toute la promesse d'Helena.
Tout ce que ma fille serait devenue.