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C’est votre complaisance, plutôt que la mienne, qui vous oblige à me faire part de vos maximes, parce que je n’en suis pas digne. Je vous dirai pourtant, Monsieur, comme si je ne disais rien, qu’il me semble que dans
la Ière maxime, il faudrait expliquer quelle sorte de confiance, parce que celle qui n’est fondée que sur la bonne opinion que l’on a de soi-même est différente de la sûreté que l’on prend avec les personnes à qui l’on parle;
la 4e est merveilleuse, et il n’y a rien de mieux pénétré;
sur la 8e, il n’y a point de vraies grandes qualités si on ne les met en usage;
sur la 10e, il n’y a rien de mieux trouvé;
la IIe est bien vraie, car le naturel ne se trouve point où il y a de l’affectation;
la 12e, il n’y a rien de si beau ni de si vrai;
la 13e est très belle;
la 14e est bien vraie, car le vice se peut corriger par l’étude de la vertu et la faiblesse est du tempérament, qui ne se peut quasi jamais changer;
sur la cinquième, quand les amitiés ne sont point fondées sur la vertu, il y a tant de choses qui les détruisent que l’on a quasi toujours des sujets de s’en lasser.