40570.fb2
A 1'horizon monte une nue,
Sculptant sa forme dans 1'azur:
On dirait une vierge nue
Emergeant d'un lac au flot pur.
Debout dans sa conque nacree,
Elle vogue sur le bleu clair,
Comme une Aphrodite etheree,
Faite de 1'ecume de 1'air;
On voit onder en molles poses
Son torse au contour incertain,
Et 1'aurore repand des roses
Sur son epaule de satin.
Ses blancheurs de marbre et de neige
Se fondent amoureusement
Comme, au clair-obscur du Correge,
Le corps d'Antiope dormant.
Elle plane dans la lumiere
Plus haut que 1'Alpe ou 1'Apennin;
Reflet de la beaute premiere,
Soeur de "1'eternel feminin".
A son corps, en vain retenue,
Sur 1'aile de la passion,
Mon ame vole a cette nue
Et 1'embrasse comme Ixion.
La raison dit: "Vague fumee,
Ou 1'on croit voir ce qu'on reva,
Ombre au gre du vent deformee,
Bulle qui creve et qui s'en va!"
Le sentiment repond: "Qu'importe!
Qu'est-ce apres tout que la beaute?
Spectre charmant qu'un souffle emporte
Et qui n'est rien, ayant ete!
"A 1'Ideal ouvre ton ame;
Mets dans ton coeur beaucoup de ciel,
Aime une nue, aime une femme,
Mais aime! - C'est 1'essentiel!"
Последняя строфа:
"Открой идеалу твою душу,
Но положи в сердце много небес,
Полюби обнаженную, полюби женщину,
Но полюби! - Вот, что существенно!",
"C'est 1'essentiel!"
А теперь давайте, не делая перерыва, тут же моментально переключимся на немецкий настрой: "Dresden". Heinrich Heine -Генрих Гейне, "Buch der Lieder" - "Книга песен".
Es war mal ein Ritter, trubselig und stumm,
Mit hohlen, schneeweiBen Wangen;
Er schwankte und schlenderte schlotternd herum,
In dumpfen Traumen befangen.
Er war so holzern, so tappisch, so links,
Die Blumlein und Magdiein die kicherten rings,