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Dinarzade, ne doutant point qu’elle ne prit autant de plaisir à l’histoire du second calender qu’elle en avait pris à l’autre, ne manqua pas d’éveiller la sultane avant le jour: Si vous ne dormez pas, ma sœur, lui dit-elle, je vous prie de commencer l’histoire que vous nous avez promise. Scheherazade aussitôt adressa la parole au sultan, et parla dans ces termes:
Sire, l’histoire du premier calender parut étrange à toute la compagnie et particulièrement au calife. La présence des esclaves avec leurs sabres à la main ne l’empêcha pas de dire tout bas au vizir: «Depuis que je me connais, j’ai bien entendu des histoires, mais je n’ai jamais rien ouï qui approchât de celle de ce calender.» Pendant qu’il parlait ainsi, le second calender prit la parole, et l’adressant à Zobéide: