52052.fb2 Les Mille Et Une Nuits Tome II - читать онлайн бесплатно полную версию книги . Страница 60

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HISTOIRE DE MARZAVAN AVEC LA SUITE DE CELLE DE CAMARALZAMAN.

La nourrice de la princesse de la Chine avait un fils nommé Marañón, frère de lait de la princesse, qu’elle avait nourri et élevé avec elle. Leur amitié avait été si grande pendant leur enfance, tout le temps qu’ils avaient été ensemble, qu’ils se traitaient de frère et de sœur, même après que leur âge un peu avancé eût obligé de les séparer.

Entre plusieurs sciences dont Marzavan avait cultivé son esprit dès sa plus grande jeunesse, son inclination l’avait porté particulièrement à l’étude de l’astrologie judiciaire, de la géomancie et d’autres sciences secrètes, et il s’y était rendu très-habile. Non content de ce qu’il avait appris de ses maîtres, il s’était mis en voyage dès qu’il s’était senti assez de forces pour en supporter la fatigue. Il n’y eut pas d’homme célèbre en aucune science et en aucun art qu’il n’ait été chercher dans les villes les plus éloignées, et qu’il n’ait fréquenté assez de temps pour en tirer toutes les connaissances qui étaient de son goût.

Après une absence de plusieurs années, Marzavan revint enfin à la capitale de la Chine, et les têtes coupées et rangées qu’il aperçut au-dessus de la porte par où il entra, le surprirent extrêmement. Dès qu’il fut rentré chez lui, il demanda pourquoi elles y étaient, et, sur toute chose, il s’informa des nouvelles de la princesse sa sœur de lait, qu’il n’avait pas oubliée. Comme on ne put le satisfaire sur sa première demande sans y comprendre la seconde, il apprit en gros ce qu’il souhaitait avec bien de la douleur, en attendant que sa mère, nourrice de la princesse, lui en apprît davantage.

Scheherazade mit fin à ce discours en cet endroit, pour cette nuit. Elle reprit la suivante en ces termes, qu’elle adressa au sultan des Indes: