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11UN GOUVERNEMENT QUI N’EST PAS LE MIEN

Ce fut une illusion de courte durée. En acceptant de devenir son Premier ministre, j’avais le sentiment qu’une autre relation avec Giscard allait être possible : le « début d’une ère nouvelle », en quelque sorte. Du moins l’ai-je sincèrement espéré à ce moment-là, fort du rapprochement qui venait de s’opérer entre lui et moi, et du soutien que j’avais apporté à sa candidature dès le premier tour de l’élection présidentielle. Mais la vérité, comme je n’ai pas tardé à m’en apercevoir, était que, ne m’ayant jamais apprécié, il ne m’apprécierait pas davantage à l’avenir. L’exercice du pouvoir, comme le jeu des entourages, n’était pas fait, de surcroît, pour améliorer nos relations.

D’entrée de jeu, l’élément perturbateur est son homme-lige, Michel Poniatowski, expert en « petites phrases » assassines et ennemi déclaré des gaullistes qu’il n’a en tête que d’éliminer du paysage politique. Après avoir plaidé en vain auprès de Giscard pour une dissolution immédiate de l’Assemblée nationale, qui eût permis, selon lui, d’en finir avec les fidèles du Général et de Georges Pompidou, au profit d’une majorité centriste et libérale, tout acquise au nouveau Président, Poniatowski n’a pas davantage réussi à éviter ma nomination à Matignon, s’y résignant bien malgré lui. Jaloux à l’extrême de l’ascendant qu’il croit exercer sur Giscard, et de la complicité qui les lie de longue date, il lui est intolérable de voir quiconque s’immiscer dans une relation dont il se veut seul bénéficiaire, et lui disputer, si peu que ce soit, une influence qu’il souhaite exclusive. C’est dire l’animosité qu’il voue, d’instinct, à un Premier ministre, non seulement contraire à ses vœux, mais qui plus est susceptible d’acquérir la confiance du chef de l’État. Dès lors, Michel Poniatowski fera ce qu’il faudra pour miner tout espoir d’entente durable entre Giscard et moi, s’y employant avec d’autant plus de succès que cet espoir est par avance limité…

La formation du gouvernement allait être, à cet égard, un test déterminant. L’usage, comme l’esprit de la Constitution, veut que la responsabilité en incombe au Premier ministre. Mais c’est à peine si je suis consulté sur le choix des ministres et même des secrétaires d’État qui composeront mon équipe : le chef de l’État se borne à m’indiquer ceux qu’il souhaite y voir figurer. Mis devant le fait accompli, il me reste, pour éviter une crise politique immédiate, soit à m’incliner sans un mot, soit à exiger le minimum de ce que je peux obtenir. Faute de mieux, c’est cette dernière option que je choisis, bataillant ferme pour empêcher certaines nominations que je juge inacceptables, et imposer celles surtout qui me paraissent nécessaires.

Compte tenu du résultat de l’élection présidentielle, et bien que la majorité parlementaire demeure inchangée, il n’y a rien d’étonnant ni même d’anormal à ce que les principaux portefeuilles ministériels soient occupés par des proches du chef de l’État. Hormis le sénateur Jacques Soufflet, en charge de la Défense, les gaullistes sont écartés des postes clés au profit des responsables centristes et giscardiens : Michel Poniatowski, promu ministre d’État et numéro deux du gouvernement, prend l’Intérieur, Jean-Pierre Fourcade, les Finances, Jean Sauvagnargues, les Affaires étrangères, Jean Lecanuet, la Justice, Christian Bonnet, l’Agriculture, Michel d’Ornano, l’Industrie… Plus contestable à mes yeux est la volonté du Président de faire entrer au gouvernement trois personnalités issues du mouvement réformateur : l’incontrôlable Jean-Jacques Servan-Schreiber, patron de L’Express, ainsi que deux de ses fidèles, la directrice du journal, Françoise Giroud, et la députée de Moselle Anne-Marie Fritsch.

Si je veux bien paraître souscrire à la promotion de JJSS, à la tête d’un ministère inédit, celui des Réformes, plus symbolique qu’opérationnel — « J’ai promis le changement ! » me rappelle Giscard — je m’insurge contre celles de Françoise Giroud, pressentie pour un secrétariat d’État à la Condition féminine, et plus encore de Mme Fritsch, prévue comme ministre de la Santé. Ces trois nominations risquant d’être considérées par les députés gaullistes comme autant de provocations, je fais savoir au chef de l’État que je m’y oppose catégoriquement. Sous peine de ne pouvoir cautionner ce gouvernement, je lui demande que le ministère de la Santé soit confié à une femme qui me paraît digne, sur tous les plans, d’occuper cette fonction. Il s’agit de Simone Veil, alors secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature et engagée de longue date dans le combat pour les droits des femmes. Je tiens Simone Veil pour une personnalité d’exception, d’une parfaite intégrité morale et intellectuelle, et la sais dotée d’un grand courage et d’un caractère à toute épreuve.

Giscard, qui n’a pas beaucoup de sympathie pour elle et la soupçonne d’avoir voté, lors de l’élection présidentielle, en faveur de François Mitterrand après avoir choisi Chaban au premier tour, est plus que réticent à cette idée. Il y est même franchement défavorable. Mais devant mon insistance, il finit par céder. Cette victoire n’ira pas sans me créer des difficultés avec Marie-France Garaud, qui eût aimé, elle aussi, entrer au gouvernement, sans que j’aie pensé à le lui proposer. Je ne m’apercevrai qu’ultérieurement de l’amertume qu’elle en a éprouvée. Mais j’avais tellement l’habitude de travailler avec elle en marge du pouvoir qu’il ne m’était même pas venu à l’idée de lui confier des responsabilités plus officielles.

Si je n’aurai qu’à me féliciter de la nomination de Simone Veil, plus décevante, en revanche, bien que je n’en sois pas surpris, se révélera celle de Jean-Jacques Servan-Schreiber. Le 9 juin 1974, deux semaines à peine après son entrée en fonctions, le fondateur de L’Express condamne publiquement, lors d’une conférence de presse, la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique décidée, à ma demande, par le chef de l’État qui les avait, dans un premier temps, ajournés. JJSS a-t-il agi de sa propre initiative ou s’est-il senti assuré du soutien présidentiel ? Toujours est-il qu’en s’en prenant ouvertement à l’UDR et à l’autorité militaire, accusées l’une et l’autre d’avoir fait pression sur l’Élysée pour obtenir le maintien de la politique nucléaire, l’éphémère ministre des Réformes a commis à mes yeux un faux pas inexcusable. J’exige aussitôt son renvoi, que Giscard m’accorde malgré lui.

À la même époque, c’est au prix d’une nouvelle menace de démission que je parviens à sauvegarder une future réalisation qui me tient à cœur entre toutes : celle du Centre national d’art contemporain prévu à Beaubourg. Georges Pompidou voulait faire de ce grand vaisseau moderne ancré au cœur de la capitale, non une œuvre architecturale, mais une sorte d’aimant susceptible d’attirer vers la France, comme dans les années vingt, des créateurs venus du monde entier. À sa mort, ce musée, envisagé et conçu sous son impulsion personnelle, n’était pas encore sorti de terre. Seules les fondations existaient.

Un jour, Giscard me convoque en présence du secrétaire d’État à la Culture, Michel Guy, pour me faire part de ses grands projets. « Je vais arrêter cette monstruosité qu’est le Centre Beaubourg », me déclare-t-il tout net. Mon sang ne fait qu’un tour : « Monsieur le Président, cette décision implique que vous changiez aussi de Premier ministre. Car je n’accepterai pas qu’on puisse remettre en cause ce qui a été la dernière œuvre de M. Pompidou. »

J’espérais le soutien de Michel Guy, ami personnel des Pompidou auxquels il devait sa carrière ministérielle et qui avait, naguère, milité en faveur du projet. Mais voici que, pour ne pas déplaire au nouveau Président, l’intéressé prend son parti sans craindre de se renier : « Vous avez raison, lui assure-t-il devant moi. D’ailleurs, j’ai toujours pensé que ce n’était pas une bonne idée… » Indigné par tant de lâcheté, je ne me prive pas de dire à Michel Guy ce que je pense de lui. Je n’accepterai plus de le revoir. Grâce à mon intervention, le Centre Georges-Pompidou pourra voir le jour et se développer jusqu’à devenir cette belle réussite reconnue comme telle en France et dans le monde entier.

En dépit de ces premières anicroches, je garde de cette période initiale de beaux souvenirs. Nous étions à l’aube de la république giscardienne et j’étais convaincu, un peu naïvement, que le président de la République ayant confiance en moi, il apprécierait le travail que nous réaliserions ensemble. On ne parlait que d’innovations et de réformes. Un vent nouveau semblait vouloir se lever et, comme les autres, plus que les autres même, là où j’étais placé, j’en ai ressenti le souffle. Puis assez vite, d’autres temps sont venus.

Pour comprendre les événements qui ont suivi, il convient ici de rappeler ce qu’a été, après l’élection de Valéry Giscard d’Estaing, l’évolution des rapports entre le président de la République et son Premier ministre.

Du temps du général de Gaulle puis de Georges Pompidou, la majorité avait un inspirateur unique : le chef de l’État. Chacun avait conscience d’une primauté institutionnelle qui s’imposait à tous. À la veille des élections législatives, le Président demandait aux Français de « voter pour les siens ». De grandes affiches portaient comme seul slogan : « Avec le général de Gaulle », « Pour soutenir l’action du général de Gaulle » et, plus tard : « Pour soutenir l’action du président Pompidou »… Sous son autorité, il fallait un homme capable de mener cette majorité au combat. C’était, tout naturellement, et par délégation, le Premier ministre, lequel, on le sait, tenait sa légitimité du Président. Personne, dès lors, ne discutait longtemps ses arbitrages électoraux. Cahin-caha, en dépit des appétits personnels et des ambitions inavouées, la machine majoritaire fonctionnait.

À partir de 1974, entrés dans un système différent que Valéry Giscard d’Estaing a dénommé le pluralisme, nous avons dû apprendre à raisonner et, donc, à réagir différemment. Dans le cas de ses deux prédécesseurs, l’option était claire. Le Président exprimait au pays le choix qui lui paraissait le meilleur. Il s’y impliquait totalement, au point, comme l’a fait le général de Gaulle au lendemain du référendum de 1969, de lier sa fonction au verdict populaire. Certains ont regretté ce départ que, constitutionnellement, rien ne justifiait. Pour ma part, je me souviens, à l’époque, de m’être longuement interrogé. Le Général avait-il tort de réagir ainsi, tout de suite, sur le coup et dans l’émotion du moment ? Pour lui, être mis en minorité après avoir indiqué, sans équivoque, ce qu’il attendait des Français, ne pouvait être qu’un désaveu. Quelles que soient les règles constitutionnelles ou juridiques, le Général, chaque fois que l’événement l’imposait, a fait passer sa légitimité avant toute autre considération. Par voie de conséquence, à l’heure où cette légitimité est contestée par le peuple qu’on a consulté, celui qui en est encore légalement détenteur estime ne plus disposer de l’autorité nécessaire pour l’exercer. Il s’en va, afin que le destin s’accomplisse.

Valéry Giscard d’Estaing sera le premier à officialiser une autre interprétation possible de la Constitution, d’après laquelle le président de la République, cessant de lier son sort à la majorité qui le soutient, se place en position d’arbitre et devient essentiellement le garant des institutions dont le suffrage universel lui a confié la charge. Interprétation qui ne vaut pas seulement en cas d’une victoire de l’opposition, mais vaudra tout autant dans ses relations immédiates avec la majorité en place, dominée par une famille politique qui n’est pas la sienne, mais celle de son Premier ministre. De cette situation inédite naîtront la plupart des antagonismes et des malentendus qui crisperont nos relations et conduiront à ma démission en août 1976.

Dans les mois qui suivent l’élection de Valéry Giscard d’Estaing, je n’ai pourtant de cesse que de reprendre en main un mouvement gaulliste affaibli et désemparé afin, non seulement de le sauver de la dislocation et lui restituer toute sa place dans la vie politique, mais aussi de m’assurer du soutien qu’il apporterait à l’action du président de la République et de son gouvernement. Cette tâche est d’autant moins aisée qu’en dehors même des griefs et des rancœurs qui se manifestent contre moi au sein de l’UDR, les gaullistes ne sont pas enclins à accorder leur confiance à un chef d’État qui, de son côté, ne fait rien pour les séduire ou les ménager.

C’est en vain que je tente de convaincre Giscard, au début de son septennat, de faire un geste à l’égard des élus UDR de l’Assemblée et du Sénat. Après en avoir accepté le principe, il décide, un jour, de les inviter tous à déjeuner à l’Élysée. Je m’en réjouis et me permets, dès qu’il m’en fait part, de lui donner quelques conseils pour les amadouer : « C’est très simple. Il faut savoir leur parler au cœur. À la fin du déjeuner, vous vous levez et vous leur dites trois mots du genre : “Nous sommes ensemble pour gagner, je compte sur vous !” C’est tout. Les gaullistes sont toujours sensibles à ce qu’on leur dise qu’on compte sur eux. » Arrive le jour dit. Giscard fait exactement le contraire de ce que je lui ai recommandé. Au lieu des quelques mots que je lui conseillais de prononcer, le voici qui se lance, à la fin du repas, dans un cours de droit constitutionnel long de trois quarts d’heure. Un véritable désastre : alors que ses invités n’aspiraient qu’à se sentir aimés, Giscard n’avait pu résister au plaisir de leur faire comprendre qu’il était plus intelligent qu’eux ! Les gaullistes repartirent furieux. Dès lors, l’incompréhension entre eux et lui ne pouvait qu’empirer…

La conquête de l’UDR s’annonce pour moi difficile. La plupart des « barons » me sont hostiles et bien résolus à me barrer la route. Peu après ma prise de fonctions à Matignon, le secrétaire général de l’UDR, Alexandre Sanguinetti, m’a indiqué que je ne serai plus, comme mes prédécesseurs, membre de droit du bureau exécutif. Mais c’est pourtant grâce à lui, et avec l’appui déjà déterminant du délégué à l’organisation, Charles Pasqua, encouragé et piloté dans l’ombre par Marie-France Garaud, que je parviendrai, fin 1974, à m’imposer à la tête du mouvement gaulliste.

Le 27 septembre, lors des journées parlementaires qui se tiennent à Cagnes-sur-Mer, j’assure que je ne serai pas « le Premier ministre qui aura constaté avec indifférence et sans réaction la disparition du gaullisme ». J’ajoute qu’il ne s’agit plus de « nous abriter derrière un chef d’État qui pensait pour nous » et que nous devons apprendre « à penser par nous-mêmes ». Message aussitôt reçu comme un appel à l’autonomie vis-à-vis de Giscard. Mais, dans mon esprit, il signifie avant tout que l’UDR, pour peu qu’elle fasse cause commune avec un Premier ministre issu de ses rangs, continuera de jouer un rôle majeur au sein de la majorité. Encore faut-il éviter que le mouvement gaulliste ne se marginalise et s’en remette aux figures du passé…

Le 12 décembre, en l’absence du chef de l’État parti pour les Antilles, je décide de « prendre une initiative », comme il me l’a lui-même suggéré avant son départ. À la veille du Conseil national de l’UDR qui doit se tenir durant le week-end et procéder, semble-t-il, à l’éviction d’Alexandre Sanguinetti au profit d’Olivier Guichard ou d’une direction collégiale, je décide de m’inviter à la table des « barons », qui ont prévu, comme souvent, de se retrouver entre eux, pour dîner, au Conseil constitutionnel. Autour de Roger Frey, qui les reçoit, sont présents, outre Jacques Chaban-Delmas, Michel Debré, Olivier Guichard et Jacques Foccart, trois hommes qui ne font pas directement partie de leur clan : Pierre Messmer, Alain Peyrefitte et Maurice Couve de Murville.

Là, il me faut battre des records de vitesse et mon empressement ne sera guère apprécié. Dans un premier temps, je fais savoir aux autres convives que je m’oppose à l’accession d’Olivier Guichard à la tête de l’UDR, laquelle provoquerait selon moi une dualité inacceptable avec Matignon. Un certain flottement s’ensuit parmi les « barons », décontenancés par mon intervention au point de ne plus s’entendre sur rien. Le recours à une direction collégiale étant finalement évoqué, je déclare, un peu provocateur, que « le plus simple serait que j’assure moi-même la direction du mouvement ». Enfin d’accord sur quelque chose, les barons éclatent de rire. Ils ne croient pas une seconde que je serais capable de faire ce que j’ai dit. Je repars sans qu’aucune décision n’ait été prise. C’est pour moi un crève-cœur de voir ce mouvement essentiel à la vie nationale, héritier d’une si grande histoire, manquer à ce point de foi et de cohérence, et se laisser aller à une telle fuite en avant.

Au même moment, Pierre Juillet et Marie-France Garaud réussissent, avec le concours officieux de Charles Pasqua, à convaincre Alexandre Sanguinetti de se retirer du secrétariat général de l’UDR. Homme des coups durs et des décisions promptes et qui sait, mieux que tout autre, sacrifier son intérêt immédiat à celui de sa famille politique, Sanguinetti accepte de se rallier à ma démarche.

Le lendemain, je dois affronter un Comité central plutôt houleux. À l’annonce de ma candidature, j’essuie huées, sifflets et injures. On m’accuse sur tous les tons de faire le jeu de Giscard, de vouloir confisquer le parti à mon profit. On me dénonce comme l’éternel diviseur… Outre la détermination de ceux qui me soutiennent — Pasqua en tête, qui connaît à la perfection les milieux gaullistes —, ma chance tient au fait que, sauf pour m’accabler, aucun des membres du Comité central ne partage tout à fait les arguments de son voisin. C’est ainsi que je finis par l’emporter avec 60 % des voix contre mon seul adversaire, le député du Nord, Jacques Legendre.

À son retour des Antilles, je précise à Valéry Giscard d’Estaing, qui n’en espérait pas tant, le sens, la portée et la limite de l’opération que je viens de mener avec succès : « Monsieur le Président, je vous apporte l’UDR sur un plateau. Naturellement, ce n’est pas pour que vous lui coupiez la tête. Je vous l’apporte pour que l’UDR occupe toute sa place, avec ses droits et ses devoirs, au sein de votre majorité. » Giscard paraît comblé au point de me décorer, en fin d’année, de l’ordre national du Mérite. Tout le destine, désormais, à devenir le chef de cette majorité qui ne lui était pas acquise jusqu’alors dans son entier.

C’est une chance inespérée. Reste à savoir l’usage qu’il en fera.