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19COEXISTER

L’opposition l’emporte d’extrême justesse au second tour des élections législatives, le 16 mars 1986. Avec seulement trois sièges de plus que la majorité absolue, sa victoire n’est pas celle qu’elle espérait. La proportionnelle a porté ses fruits. Instituée à cette seule fin, elle permet au Front national de faire son entrée au Palais-Bourbon, y obtenant 35 sièges. De quoi constituer son propre groupe et exercer pleinement ce pouvoir de nuisance pour lequel il a été programmé. Le RPR et l’UDF auront certes les moyens de gouverner. Mais avec une marge de manœuvre plus limitée que prévue pour assumer la direction du pays dans le contexte, qui plus est difficile, de la cohabitation.

En réalité, le vainqueur du scrutin du 16 mars n’est autre que François Mitterrand, désavoué dans les urnes mais conforté par l’étroitesse des résultats dans sa volonté de se maintenir à l’Élysée. C’est toute l’équivoque de la nouvelle configuration politique, habilement orchestrée à son profit par le chef de l’État. Bien que perdant, ce dernier ne l’est pas dans des proportions telles qu’il puisse être contraint de démissionner. Et, quoique gagnante, la nouvelle majorité ne l’est pas dans des conditions telles qu’elle puisse prétendre régner sans partage.

Que faire face à cette situation, sinon s’en tenir au strict respect de la Constitution ? Celle-ci garantit au futur Premier ministre la maîtrise du gouvernement et, par voie de conséquence, lui permet d’appliquer son programme. S’agissant du président de la République, son autorité reste acquise en ce qui concerne la défense et les affaires étrangères, ses domaines réservés, mais non exclusifs. Que les deux détenteurs de l’exécutif n’appartiennent pas à la même famille politique change évidemment la donne. Mais j’ai eu l’occasion de vérifier, dans le passé, que la liberté d’action du Premier ministre ne dépend pas forcément de ses convictions communes avec le chef de l’État.

En des circonstances aussi particulières, le choix du Premier ministre ne saurait être dicté par le seul bon vouloir de l’Élysée. Le fonctionnement même de la cohabitation impose que soit désigné le chef du parti le plus puissant de la majorité, ou l’un des siens qu’il mandaterait à sa place.

Le lendemain de l’élection, une réunion se tient au domicile du sénateur centriste Pierre Schiele, où se retrouvent les chefs de file de la majorité : Claude Labbé, Charles Pasqua, Édouard Balladur, Jacques Toubon et moi-même pour le RPR ; Jean Lecanuet, Jean-Claude Gaudin, André Rossinot, Pierre Méhaignerie et François Léotard pour l’UDF. Il s’agit de s’entendre sur le nom du futur Premier ministre, alors que des rumeurs font état d’une possible nomination de Simone Veil, de Jacques Chaban-Delmas ou même de Valéry Giscard d’Estaing. L’unanimité se fait sur mon nom. Plébiscité par nos alliés de l’UDF, à travers François Léotard, je le suis tout autant par Pierre Méhaignerie et André Rossinot, au titre du CDS et du Parti radical. Un tel accord entre ces divers courants ne s’était pas vu depuis longtemps.

J’accepte de prendre la tête du gouvernement à condition que tous les partis présents s’engagent à y participer, ce que j’obtiens sans difficulté. La stabilité de la prochaine équipe ministérielle exige, au vu de la faible majorité dont nous disposons au Parlement, que tous, sans exception, soient associés à la gestion du pays. Quitte, pour le Premier ministre, à devoir tenir compte en permanence des aspirations de chacun des groupes qui le soutiennent…

À l’issue de la réunion, un communiqué commun est adopté, indiquant que « toute personnalité appartenant à la nouvelle majorité, qui serait sollicitée par le président de la République pour assurer la fonction de Premier ministre, s’assurera, avant d’accepter, que la mise en œuvre de la politique nouvelle voulue par le pays bénéficiera du soutien nécessaire de l’ensemble des forces politiques composant la majorité ». Cette personnalité, est-il encore précisé, se doit de figurer parmi les élus du dernier scrutin — ce qui n’est pas le cas de Simone Veil — et d’avoir pris part, en outre, à l’élaboration de la plate-forme UDF — RPR —, à laquelle ni Giscard ni Chaban n’ont accepté de collaborer. Le but ici est d’éviter que le chef de l’État ne choisisse un Premier ministre à sa convenance — d’autant plus malléable qu’il n’aurait pas obtenu au préalable la caution de la nouvelle majorité.

Le 18 mars, après avoir envisagé toutes les hypothèses et laissé planer le doute sur ses intentions, François Mitterrand me fait savoir officiellement, par le secrétaire général de l’Élysée, Jean-Louis Bianco, son souhait de me rencontrer, le même jour, en fin d’après-midi.

L’entretien dure un peu plus de deux heures. Invoquant la tradition républicaine qui veut qu’on fasse appel au représentant du parti le plus important à l’Assemblée nationale, ainsi que son souhait personnel, le chef de l’État m’annonce très vite son intention de me nommer Premier ministre. Je lui réponds que je suis prêt à accepter sa proposition, si nous sommes d’accord, lui et moi, pour respecter la Constitution au pied de la lettre. Le Président m’assure que « le gouvernement gouvernera, comme le stipule l’article 20 » et s’engage à signer toutes les lois votées par le Parlement, y compris les ordonnances prévues pour opérer au plus vite les privatisations… pour peu qu’elles soient « conformes à la légalité républicaine ». Ce qui ne me paraît guère discutable, même si cette précision n’est probablement pas dénuée, chez lui, d’arrière-pensées, comme j’aurai vite fait de le vérifier. Lorsque je lui confirme mon intention de rétablir au plus vite le scrutin majoritaire, François Mitterrand me précise qu’il n’entend pas s’y opposer, tout en feignant de s’étonner de ma précipitation : « Pourquoi êtes-vous si pressé ? » me demande-t-il. Je lui réponds qu’il s’agit d’un engagement pris devant les Français : « Si on ne le fait pas maintenant, on ne le fera jamais… »

Puis le Président me fait part de trois conditions, auxquelles je n’ai aucune raison de m’opposer : que le gouvernement se montre respectueux à son égard ; qu’il ne remette pas en cause l’abolition de la peine de mort ; enfin, qu’il laisse au chef de l’État son droit de regard sur la politique étrangère et la défense nationale. Ce qui suppose, ajoute-t-il, que les ministres concernés « soient des gens avec lesquels je puisse parler en confiance », manière de me rappeler qu’il aura naturellement son mot à dire sur la composition du gouvernement.

François Mitterrand ne tarde d’ailleurs pas à entrer dans le vif du sujet. Il me prévient qu’il serait contraint d’exprimer « les plus expresses réserves » au cas où je lui demanderais, comme il l’a entendu dire, de nommer Jean Lecanuet au Quai d’Orsay et François Léotard à la Défense. Le premier, parce qu’il le juge trop « atlantiste » et qu’il ne partage pas sa conception de la politique étrangère. Le second, parce qu’il ne le croit pas digne d’occuper d’aussi hautes fonctions. « Un matin, me déclare-t-il en riant, on apprendra que Léotard a déclaré la guerre sans qu’il nous ait mis au courant, ni vous ni moi. » Habile façon de me tester, d’autant que je ne suis guère enclin à lui donner tort dans l’un et l’autre cas.

Sachant mon intention de confier à Charles Pasqua le ministère de l’Intérieur, François Mitterrand se montre assez dubitatif : « Je n’ai rien contre, me dit-il. Mais il risque de nous faire écouter l’un et l’autre vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Moi, cela ne me dérangera pas beaucoup, ajoute-t-il malicieusement. Il y a longtemps que je ne dis plus rien au téléphone. Mais vous ? » Je me porte garant de Charles Pasqua, dont je l’assure que nous n’avons, ni l’un ni l’autre, rien à redouter. Ce qui n’a pas l’air de le convaincre, pour ce qui me concerne…

Je sors de ce premier entretien plutôt confiant quant aux chances de cohabiter sans trop de heurts avec François Mitterrand. Non que je sous-estime les différends qui peuvent nous opposer, ni l’application que le chef de l’État mettra à guetter le moindre de nos faux pas, et son empressement à en tirer parti. J’ai appris, depuis l’affaire de la mairie de Paris, à me méfier de la pugnacité de François Mitterrand, comme de son art de la dissimulation. « Ne vous laissez jamais impressionner par Mitterrand, m’avait dit un jour Georges Pompidou. Vous ne devez jamais croire ce qu’il vous dit, quoi qu’il raconte. »

De mon côté, je ne me sens nullement désarmé pour affronter un tel partenaire et lui imposer, dans tous les cas, le respect de mes propres prérogatives. Mais je ne doute pas que notre intérêt commun soit de rechercher, le plus longtemps possible, les voies de l’apaisement et de la conciliation — même si la cohabitation ne saurait être, en elle-même, qu’un rapport de forces permanent…

Dès mon retour à l’Hôtel de Ville, je me consacre à la formation de mon gouvernement. Édouard Balladur m’apporte son concours dans les choix de ceux qui composeront la nouvelle équipe ministérielle. Devenu l’un de mes plus proches conseillers depuis le départ de Pierre Juillet et de Marie-France Garaud, il fait figure à mes côtés, sous des apparences peut-être un peu trompeuses, de sage et de pondérateur. J’ai de l’estime et du respect pour son intelligence, sa culture et son grand sens de l’État. Si j’avais dû m’effacer pour Matignon au profit de quelqu’un d’autre, sans doute aurais-je pensé à lui en priorité. Probablement ai-je eu tort de le lui dire dès ce moment-là — ce qui ne pouvait manquer de lui donner quelques idées pour la suite…

Sceptique par nature et libéral par conviction, Édouard Balladur est un calculateur froid, qui répugne aux emballements et aux coups d’éclat, comme à toute forme de conflit ouvert. Il me livre son appréciation des hommes et des situations avec une sorte de raffinement acéré, rarement exempt d’ironie ou de causticité. Pleinement conscient de sa valeur intellectuelle, il ne fait pas mystère auprès de moi de se sentir supérieur à tous ceux qui m’entourent et d’espérer désormais, après avoir longtemps occupé dans l’ombre les seconds rôles, se voir octroyer la place éminente qu’il estime mériter.

Celle-ci lui est d’autant plus acquise, au sein du futur gouvernement, qu’il est en grande partie l’auteur de son programme économique et donc le plus qualifié, à mes yeux, pour le mettre en place. Mais, après que je lui ai proposé, comme prévu depuis plusieurs mois, de devenir ministre de l’Économie et des Finances, Édouard Balladur, visiblement insatisfait, ne peut s’empêcher de me faire comprendre qu’il attend une promotion supplémentaire : « Jacques, finit-il par m’avouer, je voudrais être ministre d’État. » Ce que je lui accorde bien volontiers, quoiqu’un peu étonné par la démarche…

C’est Édouard Balladur qui me suggérera le nom de Jean-Bernard Raimond, ex-conseiller diplomatique de Georges Pompidou et alors ambassadeur de France à Moscou, pour prendre la tête du ministère des Affaires étrangères, que j’ai d’abord offert à Valéry Giscard d’Estaing, mais que ce dernier a refusé. Le choix d’André Giraud, ancien ministre de l’Industrie du gouvernement Barre, pour la Défense nationale, sera aussi son idée.

Pour le reste, je veille à ce que les responsabilités ministérielles soient réparties le plus équitablement possible entre les différents courants de la majorité. L’aile libérale sera représentée par Alain Madelin et François Léotard, auxquels sont attribuées respectivement l’Industrie et la Culture. La famille centriste, par René Monory et Pierre Méhaignerie, qui prendront en charge, l’un l’Éducation nationale, l’autre l’Équipement et les Transports. Quant au RPR, il occupera quelques postes clés dans la future sphère gouvernementale : outre l’Économie et les Finances, dévolues à Édouard Balladur, le ministère du Budget est confié à Alain Juppé et celui des Affaires sociales et de l’Emploi à Philippe Séguin, deux hommes qui passent déjà pour mes héritiers présomptifs. Charles Pasqua ayant vocation, plus que tout autre, à devenir ministre de l’Intérieur, sa nomination ne sera une surprise pour personne. Plus difficile à pourvoir, en revanche, est le ministère de la Justice, que j’ai envisagé, dans un premier temps, de proposer au sénateur Étienne Dailly — ce dont François Mitterrand m’a aussitôt dissuadé en me disant : « Vous n’y pensez pas. Il serait obligé de se faire arrêter lui-même, dès le lendemain. » Le poste échoit finalement à une personnalité moins discutée, gaulliste éminent de surcroît : Albin Chalandon.

Telle est l’équipe qui s’apprête à prendre en main, sous mon autorité, les destinées du pays.

Une autre se met en place au même moment, qui m’assistera quotidiennement dans ma tâche de Premier ministre, tout en assurant la liaison avec celle qui entoure, à l’Élysée, le chef de l’État. La direction de mon cabinet à Matignon ne peut revenir qu’à un homme en qui, cela va de soi, j’ai non seulement toute confiance, mais dont les qualités personnelles se prêtent le mieux à une coopération efficace et la plus apaisée possible avec l’entourage présidentiel. Nul, à cet égard, ne me paraît mieux à même d’occuper cette fonction que Maurice Ulrich, diplomate dans l’âme, conseiller avisé, perspicace et d’un calme à toute épreuve, dont j’apprécie la force de conviction autant que l’aptitude à considérer chaque situation avec sagesse et pragmatisme.

J’ai fait la connaissance de Maurice Ulrich en 1974, au temps de mon premier gouvernement. Alors directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Jean Sauvagnargues, avec lequel je n’entretenais pas les relations les plus chaleureuses, il lui arrivait souvent de représenter le Quai d’Orsay durant les réunions ministérielles consacrées, entre autres, aux négociations européennes. J’eus l’occasion d’éprouver son sang-froid à cette époque, lors de la prise d’otages perpétrée contre notre ambassade à La Haye par un commando de l’Armée rouge japonaise pour exiger la libération de plusieurs de ses militants détenus en France. Chargé du dossier au nom du ministère des Affaires étrangères, Maurice Ulrich fit preuve de ses qualités de négociateur dans des circonstances d’autant plus difficiles que le président Giscard d’Estaing avait tenu à s’impliquer personnellement dans le règlement de cette affaire, toute décision dépendant exclusivement de lui.

Maurice Ulrich étant devenu président d’Antenne 2 à la fin des années soixante-dix, je fis appel à lui en 1985 pour diriger la communication de l’Hôtel de Ville, en tandem avec Denis Baudouin. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de l’associer, par-delà ses fonctions municipales, à mon action à la tête du RPR en l’intégrant au groupe de réflexion chargé de la préparation des futures élections législatives. Un comité très restreint, au sein duquel Maurice Ulrich est alors un des rares, sinon le seul, à n’avoir aucune ambition politique. D’un dévouement et d’une loyauté sans faille, étranger aux luttes des clans, il me fournit ce dont j’ai le plus besoin, en réalité : des notes de synthèse, des suggestions concernant l’organisation de la campagne, les sujets à traiter et la façon de les traiter…

En mars 1986, c’est tout naturellement que je demanderai à Maurice Ulrich de m’accompagner à Matignon. Résistant à l’euphorie ambiante, il prend très vite la juste mesure des problèmes auxquels nous allons être confrontés, s’agissant aussi bien de la gestion du pays que du fonctionnement même de la cohabitation.

* * *

Le premier Conseil des ministres de la nouvelle législature se tient à l’Élysée le samedi 22 mars 1986. Comme pour mieux marquer, sans plus attendre, tout ce qui le sépare de ce nouveau gouvernement rassemblé autour de lui — trente-huit personnes qui ont été, jusqu’à ce jour, autant d’adversaires politiques, souvent féroces à son endroit —, le chef de l’État apparaît en début de réunion, devant les caméras de télévision, le visage tendu, fermé, le regard fixe, comme captif d’une cohorte d’ennemis irréductibles. Mais la réalité de ce qui s’est passé ce jour-là est loin d’avoir été aussi dramatique.

La règle du jeu étant fixée depuis notre premier entretien, il n’y avait rien à craindre, ni pour lui, ni pour nous, du déroulement de cette séance d’intronisation, avant tout destinée à normaliser publiquement les relations entre les deux faces de l’exécutif. De surcroît, il n’était pas question pour moi de chercher à blesser ou humilier, si peu que ce soit, l’homme qui incarne la continuité de l’État et qui m’a témoigné, d’entrée de jeu, plus de respect, de considération et même de cordialité que je n’en avais trouvés, dans les responsabilités similaires, auprès de son prédécesseur. Il en ira ainsi de nos rapports personnels jusqu’au terme de la cohabitation, nonobstant les turbulences qui ont émaillé cette traversée commune.

Comme il se doit, le chef de l’État prend le premier la parole pour rappeler, en quelques mots, le partage des rôles prévu par la Constitution : « C’est ici, au Conseil des ministres, que se décident les affaires du pays… La responsabilité entière de la conduite de la politique gouvernementale est la vôtre, comme l’a voulu la Constitution. La responsabilité est encore la mienne dans un certain nombre de domaines. Pour assurer l’avenir du pays, c’est la nôtre… »

Je réponds à cette mise au point par une déclaration qui se veut tout aussi conciliante : « Le Président a fait appel à un Premier ministre de la nouvelle majorité. Il nous faut assumer le gouvernement dans la dignité, en nous fondant sur deux principes : le respect du verdict populaire et le respect de la Constitution, en particulier le respect des prérogatives du Président. Nous avons deux priorités : l’emploi et la sécurité. La campagne électorale est terminée : je ne veux pas de polémique… »

Il ne fait aucun doute, pour François Mitterrand comme pour moi, que la cohabitation nous place tous deux dans une situation délicate où, sans être condamnés à s’entendre, nous n’en serons pas moins contraints à agir de concert pour le bien de la Nation. Dans cette période d’observation mutuelle — « je ne cesserai de vous surveiller », m’avait glissé François Mitterrand, d’un ton badin, lors de notre premier échange —, le plus vulnérable serait à coup sûr celui des deux auquel il reviendrait d’assumer seul la responsabilité de la politique engagée. Telle allait être, pour la première fois depuis la fondation de la Ve République, la vocation exclusive du Premier ministre. Ce qui ne signifiait pas, pour autant, que celle du chef de l’État lui impose de se tenir en retrait. Il suffira d’ailleurs de quelques semaines pour que je sois définitivement fixé à ce sujet.